Alors qu’une grève est prévue du 15 au 17 octobre prochains dans le secteur de l’éducation, une grande majorité d’enseignants ivoiriens a choisi de privilégier la voie du dialogue avec les autorités. Au sortir d’une réunion ce dimanche 13 octobre avec la ministre de l’Éducation nationale, Mariatou Koné, plusieurs syndicats majeurs se sont officiellement désolidarisés de l’appel à la grève lancé par certains de leurs confrères.
« Le Mouvement des Instituteurs pour la Défense de leurs Droits (MIDD) n’est pas en grève », a affirmé Paul Gnobo, secrétaire général du MIDD, soulignant l’importance de la négociation. « Faites confiance à votre syndicat. Faites confiance à madame la ministre, notre porte-parole auprès du gouvernement. Je travaille activement sur la question des primes, sans besoin de manifester des états d’humeur », a-t-il précisé.
Le même ton résonne du côté du Syndicat National de l’Enseignement Primaire Public de Côte d’Ivoire (SYNEPPCI). Selon Ernest Koutou, premier secrétaire général adjoint, « la suspension des cours n’est pas une option ». Il rappelle que le syndicat privilégie la négociation, d’autant plus qu’un comité national de dialogue social a été mis en place pour avancer sur les discussions concernant les primes.
Le Collectif des Syndicats de l’Enseignement du 1er Degré (CSE-ID), initialement signataire du préavis de grève, a également fait volte-face. Jérôme Ourizalé, porte-parole du collectif, appelle à la patience et à la réflexion : « Quand on a obtenu des résultats par la négociation, il faut laisser le temps à l’administration de faire son travail. Nous allons discuter avec nos camarades pour prendre des décisions dans l’intérêt supérieur de la nation. »
Ces trois organisations syndicales, qui représentent environ 80% des enseignants ivoiriens, se sont engagées à poursuivre les cours tout en continuant les négociations. Des engagements que la ministre Mariatou Koné a salués, réitérant sa volonté de faire de la fonction enseignante un pilier du rayonnement de l’école ivoirienne.
Le dialogue semble ainsi être la voie privilégiée pour la résolution des tensions, écartant pour l’instant l’option de la grève.
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