Par CB
Ils ont perdu, oui. Mais ils ont surtout appris. Ce mardi, à l’occasion de la Dream Cup au Japon, l’équipe nationale U16 de Côte d’Ivoire s’est inclinée 2-0 face à la France. Un score net, certes, mais pas une gifle. Les jeunes Éléphants ont tenu tête à l’une des meilleures écoles de football du monde pendant plus de 60 minutes, avant de céder sur des erreurs de concentration et un réalisme chirurgical des Bleuets, symbolisé par les buts de Mathys Loué et Nassim Larrej.
Ce match ne se résume pas à un revers sportif. Il offre un miroir sans fard sur l’état actuel de la formation ivoirienne. Sur le plan tactique, la sélection U16 montre des signes positifs : envie de jouer au sol, pressing coordonné par séquences, et quelques automatismes prometteurs. Mais le déficit physique, la rigueur défensive et la finition offensive restent des axes de travail évidents.
Face à des adversaires mieux structurés, plus aguerris, les jeunes ivoiriens ont parfois donné l’impression d’être talentueux mais livrés à eux-mêmes. Pourtant, le potentiel est là, indiscutable. Le capitaine a montré du caractère, le gardien a multiplié les arrêts décisifs, et le milieu de terrain regorge de techniciens à polir.
Cette génération arrive dans un contexte exigeant. Après le sacre historique des A à la CAN 2023, l’opinion attend désormais une dynamique de continuité. Or, cette continuité ne peut exister sans un projet clair autour des équipes de jeunes. Il faut des académies aux standards internationaux, une politique de suivi post-tournoi, et un calendrier qui permette aux U16 d’évoluer régulièrement face à des équipes de haut niveau.
Ce tournoi au Japon est donc une étape. Une marche importante dans l’apprentissage de l’élite de demain. La fédération, consciente des attentes, devra capitaliser sur cette expérience : renforcer l’encadrement technique, offrir des stages de perfectionnement, créer des ponts vers les clubs professionnels locaux.
Car dans cette équipe U16, plusieurs visages évoquent les prémices de grands talents. Il ne faut pas les laisser se perdre. L’espoir est là. Il suffit maintenant de le canaliser, de le structurer, et de le faire éclore avec méthode.
Au Japon, les jeunes Éléphants ont perdu une bataille. Mais ils n’ont rien perdu de leur avenir.
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