La Courte Couverture des Élections Présidentielles de 2025 dans le Discours de Fin d’Année d’Alassane Ouattara : Un Silence Stratégique.

Dans son discours de fin d’année prononcé le 31 décembre 2024, le président Alassane Ouattara a brièvement abordé les élections présidentielles prévues pour 2025, se limitant à garantir une élection « apaisée, transparente et démocratique ». Cette courte mention contraste avec les thèmes centraux de son discours, centré sur les progrès économiques, sociaux et culturels du pays. Pourquoi une élection aussi cruciale est-elle évoquée de manière si succincte ? Cette question soulève des interprétations stratégiques variées. En réduisant le poids accordé aux élections dans son discours, le président semble vouloir maintenir un climat de sérénité politique à l’approche de cette échéance. La Côte d’Ivoire, souvent marquée par des tensions électorales, bénéficie d’un contexte plus stable sous la gouvernance actuelle, et cette mention brève pourrait viser à éviter toute polarisation prématurée. Le président insiste sur l’intégrité du processus électoral, une déclaration qui résonne comme une garantie pour les citoyens ivoiriens et les observateurs internationaux. En même temps, le choix d’une couverture minimale indique une volonté de concentrer l’attention sur les questions économiques et sociales plutôt que sur les enjeux électoraux. Cette brièveté peut aussi refléter une confiance en la solidité des institutions démocratiques ivoiriennes. Le président semble considérer que l’organisation et la transparence du scrutin relèvent d’un processus établi et non d’un défi. Cette posture envoie un signal de maturité politique, illustrant une certaine normalisation des élections dans la vie politique du pays. En limitant le temps consacré aux élections, le discours met davantage en avant les réalisations économiques, sociales et culturelles du gouvernement. Cette stratégie permet de positionner les progrès réalisés comme le véritable héritage à considérer pour l’avenir du pays, tout en minimisant le risque de détournement de l’attention par des débats politiques polarisants. Dans un discours qui met l’accent sur la paix et la cohésion sociale, insister sur les élections aurait pu raviver les clivages. La brièveté de ce passage est donc une manière de renforcer l’unité nationale en évitant de donner trop d’espace aux différences politiques. En insistant sur les idéaux de « paix, union et discipline », le président invite les Ivoiriens à se concentrer sur le bien commun plutôt que sur les rivalités partisanes. La courte mention des élections présidentielles de 2025 dans le discours de fin d’année d’Alassane Ouattara témoigne d’une stratégie d’évitement des tensions politiques. Ce choix peut être interprété comme une preuve de maturité politique, mettant en avant les réalisations nationales tout en maintenant une posture d’apaisement. Ce silence stratégique place le débat sur l’avenir de la Côte d’Ivoire là où il devrait être : dans le domaine du progrès économique, social et culturel, plutôt que dans une confrontation politique prématurée.