Par Jean Pierre Assa | Lementor.net
La Côte d’Ivoire a officiellement enclenché la préparation des élections législatives de 2026. Ce jeudi 14 août 2025, la Commission Électorale Indépendante (CEI) a réuni, à 10 heures, au siège de Cocody II-Plateaux, partis politiques, groupements et candidats indépendants intéressés par ce scrutin. Cette rencontre, inscrite comme une étape clé du calendrier électoral, visait à présenter le processus de candidature, rappeler les délais et préciser la liste des documents nécessaires à la validation des dossiers.
Au cours de cette réunion, le président de la CEI, Coulibaly Kuibiert, a proposé la date du samedi 27 décembre 2025 pour la tenue du scrutin législatif. Cette échéance devra toutefois être validée par le gouvernement, conformément aux dispositions légales. Le choix de cette date, postérieur à la présidentielle du 25 octobre 2025, répond à un impératif logistique et politique : séparer clairement les deux scrutins pour garantir une organisation plus fluide et réduire les tensions.
Pour cette rencontre préparatoire, la CEI a fixé un cadre strict : deux représentants maximum par formation politique et obligation de prévenir le secrétariat permanent au moins 24 heures avant toute venue pour dépôt de dossier. Objectif affiché : éviter l’encombrement des services, limiter les dépôts tardifs et réduire les candidatures incomplètes, sources fréquentes de tensions lors des précédents scrutins.
Cette anticipation contraste avec les législatives de 2021, où le lancement tardif du calendrier avait laissé peu de temps aux partis pour s’organiser. Cette fois, la CEI prend les devants, donnant plusieurs mois aux acteurs pour affûter leurs stratégies. Les étapes à venir incluent l’ouverture officielle de la période de dépôt des candidatures, leur contrôle et validation, la publication de la liste définitive des candidats et, enfin, le démarrage de la campagne électorale.
Si de nombreux acteurs saluent cette initiative, le PDCI-RDA, qui a suspendu sa participation à toutes les instances de la CEI depuis avril 2025, a dénoncé la convocation, estimant qu’elle s’inscrit dans une démarche « insidieuse » en pleine préparation de la présidentielle.
Avec cette proposition de date, la machine électorale est désormais en marche. Reste à voir si cette anticipation, associée à des règles plus strictes, permettra de consolider la transparence et la confiance dans un processus électoral souvent scruté de près par l’opinion nationale et internationale.
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