Avec près de 70 % de la population ivoirienne âgée de moins de 35 ans, la jeunesse constitue une force électorale incontournable dans le paysage politique national. Pourtant, à chaque élection, une question revient : les jeunes seront-ils de simples spectateurs ou de véritables acteurs du changement lors de la présidentielle de 2025 ?
Un poids démographique considérable
Selon les dernières données de l’Institut National de la Statistique (INS), la majorité des Ivoiriens en âge de voter d’ici octobre 2025 appartiendront à la tranche des 18-35 ans. Ce poids démographique, s’il se traduisait pleinement dans les urnes, pourrait fortement influencer les résultats de l’élection. Mais encore faut-il que ces jeunes soient inscrits, mobilisés et convaincus de l’utilité de leur vote.
Entre désintérêt, défiance et espoir
Plusieurs études menées par des organisations de la société civile révèlent un désintérêt croissant d’une partie de la jeunesse vis-à-vis de la politique. Certains jeunes expriment une perte de confiance dans les institutions, d’autres se disent déçus par les promesses non tenues. Pourtant, une autre frange – dynamique et engagée – se mobilise dans les associations, les universités ou sur les réseaux sociaux pour promouvoir la participation citoyenne.
L’enjeu de l’inscription sur les listes électorales
La CEI a récemment lancé une campagne d’information à destination des nouveaux électeurs. L’objectif est clair : inciter les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales lors de la révision prévue entre mars et mai 2025. Des actions ciblées dans les établissements scolaires, les quartiers urbains et les zones rurales seront nécessaires pour toucher ce public spécifique.
Les partis politiques à la recherche du vote jeune
Conscients de ce potentiel électoral, les partis politiques rivalisent d’initiatives pour séduire la jeunesse : propositions de réformes éducatives, plans pour l’emploi, soutien à l’entrepreneuriat, et renforcement de la formation professionnelle. Reste à savoir si ces promesses répondront concrètement aux préoccupations réelles des jeunes.
Des jeunes qui veulent compter
À l’horizon 2025, la jeunesse ivoirienne ne veut plus être résumée à un groupe à encadrer, mais à une génération capable d’exiger, de proposer et de décider. Le défi sera pour les institutions de garantir l’inclusivité du processus électoral et pour les jeunes eux-mêmes de s’affirmer comme une force de transformation durable.
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