Le récent massacre de Barsalogho, dans le centre du Burkina Faso, continue de susciter l’indignation et la douleur au sein de la population. Un collectif de proches des victimes accuse l’armée burkinabè d’avoir directement contribué à cette tragédie en forçant les habitants à quitter la ville, les laissant ainsi à la merci d’un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda. L’attaque, qui a fait plusieurs dizaines de morts, est l’une des plus meurtrières de ces derniers mois dans cette région en proie à l’insécurité croissante.
Selon des témoignages recueillis par le collectif, l’armée aurait ordonné aux habitants de Barsalogho de sortir de la ville, sous prétexte de sécuriser la zone. Cependant, une fois à l’extérieur, ces derniers auraient été exposés à l’assaut des terroristes, sans aucune protection. « Nos proches ont été laissés à l’abandon, exposés à une attaque brutale. L’armée devait les protéger, mais elle les a plutôt livrés aux mains des assaillants », déplore un membre du collectif, exigeant une enquête indépendante sur les circonstances de cette tragédie.
Les autorités burkinabè n’ont pas encore réagi officiellement à ces accusations, mais l’incident soulève de nombreuses questions sur les méthodes employées par l’armée dans la lutte contre le terrorisme. Alors que le Burkina Faso est confronté à une insécurité grandissante, avec des attaques fréquentes de groupes jihadistes, cet événement pourrait accentuer la méfiance entre les forces de défense et la population locale, déjà éprouvée par des années de violence.
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