Par Dohotani Yeo | Lementor.net
À l’heure où le Gabon s’accroche à un infime espoir de qualification pour la Coupe du monde 2026, les statistiques dessinent un tableau sans équivoque : face aux Éléphants de Côte d’Ivoire, même à domicile à Franceville, les Panthères semblent condamnées.
Dans le Groupe F, la Côte d’Ivoire domine avec 16 points et une différence de buts impressionnante de +14. Le Gabon suit avec 15 points mais un goal-average limité à +6. Cet écart, en apparence minime, révèle en réalité une efficacité offensive et défensive bien plus tranchée du côté ivoirien.
L’historique des confrontations confirme ce déséquilibre. Sur les huit rencontres disputées depuis 2006, la Côte d’Ivoire s’est imposée à cinq reprises, contre une seule victoire gabonaise et deux nuls. Les chiffres sont encore plus cruels : 16 buts marqués par les Éléphants contre seulement 4 pour les Panthères. Depuis 2017, la tendance reste inchangée : quatre victoires ivoiriennes, un nul, et une seule victoire gabonaise.
La dynamique actuelle ne fait que renforcer cette domination. Le Gabon affiche une moyenne de 1,4 but marqué par match pour 1 encaissé, tandis que la Côte d’Ivoire concède à peine 0,6 but par rencontre, une solidité défensive qui fait la différence. Le dernier duel, en juin 2024 à Korhogo, s’est conclu par une victoire ivoirienne 1–0 grâce à Seko Fofana, un succès qui a replacé les Éléphants en tête du groupe et qui a frappé un coup psychologique fort sur l’adversaire.
Franceville aurait pu être une forteresse, mais les chiffres montrent que l’avantage du terrain ne suffit pas. Le Gabon n’a jamais réussi à inverser la tendance face à une Côte d’Ivoire plus puissante, plus régulière et surtout plus décisive dans les grands rendez-vous. Pour espérer, il faudrait non seulement battre les Éléphants, mais aussi corriger le déficit au goal-average, un scénario qui frôle l’impossible.
Le verdict des statistiques est donc clair : les Panthères sont promises à l’élimination, et le rêve mondialiste s’éloigne inexorablement. Les Éléphants, eux, confirment qu’ils sont non seulement les patrons du groupe, mais aussi l’une des nations africaines les plus solides sur la route du Mondial 2026.
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