La bataille judiciaire opposant Valérie Yapo, ex-déléguée du Pdci-Rda à Akoupé, à la direction de son parti a connu un nouveau rebondissement ce jeudi 20 mars 2025. Le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau a décidé de renvoyer l’affaire au 24 avril pour instruction, offrant ainsi aux deux parties l’opportunité d’exposer plus en détail leurs arguments.
L’affaire trouve son origine dans la sanction prononcée par le Conseil de discipline du Pdci-Rda à l’encontre de Mme Yapo, suspendue temporairement des activités du parti depuis le 12 février 2025. Contestant cette décision, elle a saisi la justice afin d’obtenir son annulation. Son avocat, Me Alain Bokola, estime que cette phase d’instruction, bien que potentiellement longue, est une étape cruciale qui pourrait jouer en sa faveur.
« La non-rétroactivité de la loi est un point clé dans cette affaire. Lors de son élection en décembre 2023, M. Tidjane Thiam détenait toujours la nationalité française, ce qui pourrait remettre en cause la légitimité de son mandat et des décisions prises en tant que président du Pdci-Rda », a déclaré Me Bokola.
Ce même jeudi, un décret signé par le Premier ministre français François Bayrou et publié au Journal Officiel de la France a confirmé que Tidjane Thiam avait officiellement renoncé à sa nationalité française. Une décision qui pourrait avoir un impact sur la suite du procès.
Pour Valérie Yapo, cette évolution des faits confirme la pertinence de ses contestations. « J’ai soulevé cette question bien avant tout le monde, et c’est justement pour cela que j’ai été sanctionnée. Mais je fais confiance à la justice ivoirienne », a-t-elle déclaré à l’issue de l’audience.
L’audience du 24 avril sera donc décisive dans cette affaire qui pourrait avoir des répercussions sur l’équilibre du Pdci-Rda et la présidence de Tidjane Thiam.
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