par AN | Lementor.net
La capitale cap-verdienne accueille depuis ce mercredi une conférence internationale consacrée à l’intégrité de l’information dans l’espace ouest-africain et sahélien, dans un contexte marqué par la montée de la désinformation et la prolifération des discours de haine en ligne.
Soutenue par l’Unesco, la coopération allemande (GIZ) et plusieurs partenaires internationaux, la rencontre réunit responsables gouvernementaux, régulateurs des médias, chercheurs et représentants de la société civile. Objectif : réfléchir à une régulation des plateformes numériques qui concilie droits humains, liberté d’expression et sécurité collective.
La Côte d’Ivoire y prend part à travers une importante délégation conduite par la directrice générale de la Communication, Dammond Gertrude. Elle est accompagnée des présidents de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA), de l’Autorité Nationale de la Presse (ANP) et de la Commission d’Accès à l’Information Publique (CAIDP).
En ouvrant les travaux, le secrétaire d’État adjoint du Premier ministre du Cap-Vert, Lourenço Lopes, a souligné l’urgence de « bâtir un cadre régional capable de saisir les opportunités offertes par les nouvelles technologies tout en anticipant leurs risques ».
Pendant trois jours, les participants alterneront plénières et ateliers thématiques avant de conclure, vendredi, par l’adoption du « Plan d’action de Praia », un document stratégique destiné à guider les futures politiques de gouvernance numérique dans la région.
Dans un environnement où la manipulation de l’information fragilise la cohésion sociale et les processus démocratiques, cette initiative ambitionne de fournir aux États des mécanismes communs pour renforcer la résilience des sociétés tout en garantissant la liberté d’expression.
Avec ce rendez-vous, Praia veut s’imposer comme le point de départ d’une approche régionale concertée et respectueuse des droits fondamentaux pour réguler l’espace numérique en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
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