Par AN | Lementor.net
Une nouvelle intox circule massivement sur WhatsApp : elle affirme que le gouvernement ivoirien enregistrerait l’ensemble des appels téléphoniques et contrôlerait directement les réseaux sociaux. Selon ce message trompeur, la présence de coches bleues ou rouges dans les conversations indiquerait une surveillance en temps réel par les autorités.
Ce faux message, présenté sous forme de prétendues « consignes », laisse entendre que WhatsApp, Facebook et Twitter seraient reliés à un ministère, et que certaines notifications pourraient déboucher sur des convocations.
La rumeur s’est propagée alors que la Côte d’Ivoire traverse une période politique tendue. À l’approche de la présidentielle du 25 octobre, cinq candidatures ont été retenues par la Cour constitutionnelle, dont celle du président sortant Alassane Ouattara. Le rejet de figures de l’opposition comme Laurent Gbagbo, Pascal Affi N’Guessan et Tidjane Thiam a ravivé les critiques d’un scrutin jugé « verrouillé » par leurs partisans.
Dans ce climat, les soupçons de contrôle accru des réseaux sociaux se sont renforcés après une rencontre, le 26 septembre, entre le procureur Koné Braman Oumar et des influenceurs sur l’usage d’internet en période électorale. Une initiative que plusieurs opposants ont perçue comme une tentative d’« installer la peur ».
Face à l’ampleur de la rumeur, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI-CI) a réagi fermement. Elle a démenti toute forme d’espionnage systématique des appels ou des discussions en ligne.
« Ces informations sont totalement fausses et sans fondement. Aucune institution n’a pris de telles mesures. Merci de vérifier vos sources avant de partager », a précisé l’ANSSI.
Aucune preuve ne vient donc confirmer l’idée que l’État ivoirien enregistre les conversations privées ou contrôle directement les applications de messagerie.
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