par CB|Lementor.net
À chaque échéance électorale, les projecteurs s’allument sur la Commission électorale indépendante (CEI). C’est là que se joue la première scène officielle des ambitions présidentielles , le dépôt des dossiers de candidature. Mais cette année, un détail a frappé plus d’un observateur , celui de l’apparition de certains prétendants, mal habillés, parfois négligés, à l’instant même où ils viennent solliciter la magistrature suprême.
Dans l’imaginaire collectif, se présenter devant l’institution qui incarne le processus électoral est un acte de solennité. C’est un passage obligé qui exige rigueur, respect et prestance. Or, voir des candidats arriver en tenue froissée, chemises mal boutonnées ou costumes approximatifs envoie un message déroutant. Car au-delà de la personne, c’est l’image de la fonction présidentielle qui se trouve écornée.
La question mérite d’être posée , alors comment prétendre incarner l’État, ses valeurs et sa dignité, quand la première impression donnée est celle de la désinvolture ? Bien sûr, l’élégance ne fait pas le programme, encore moins la compétence. Mais dans une société où le symbole pèse lourd, le paraître est souvent le reflet du sérieux que l’on accorde à la mission convoitée.
Le contraste est d’autant plus saisissant que d’autres candidats, conscients de l’importance de l’instant, se présentent tirés à quatre épingles, maîtrisant chaque geste pour montrer qu’ils prennent la République au sérieux. Entre les uns et les autres, l’opinion publique juge, compare et se forge une perception.
En réalité, ce n’est pas tant la mode qui est en cause que la symbolique du respect. Respect envers l’institution, envers les électeurs, et envers la fonction présidentielle que l’on aspire à occuper. À quelques semaines du scrutin, cette négligence vestimentaire soulève un doute plus profond ,si certains négligent l’essentiel dans la forme, sauront-ils assumer le fond, c’est-à-dire la lourde responsabilité de diriger la nation ?
Car au bout du compte, les électeurs ne choisissent pas seulement un programme, ils choisissent un visage, une stature, une incarnation. L’histoire retiendra peut-être que l’élection présidentielle d’octobre 2025 a commencé… par une leçon de style ratée.
Leave a comment