L’ancien préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle prévue en octobre prochain. Une déclaration qui vient bouleverser le paysage politique ivoirien, à quelques mois d’un scrutin aux enjeux cruciaux.
C’est à travers une déclaration solennelle publiée ce mardi matin 13 mai 2024 sur ses réseaux sociaux que l’ancien haut fonctionnaire, devenu figure publique influente, a levé le voile sur ses ambitions présidentielles. « Je me présente à vous, non pas comme un homme providentiel, mais comme un citoyen ivoirien qui croit fermement qu’un autre chemin est possible pour notre pays », a-t-il affirmé.
Un engagement citoyen transformé en ambition politique
Connu pour son style direct, sa proximité avec les populations et ses prises de parole engagées après son départ de l’administration préfectorale, Vincent Toh Bi Irié a su capitaliser sur une image d’homme intègre et de serviteur de l’État. Depuis son départ de la préfecture d’Abidjan en 2020, il n’a cessé de dénoncer les dysfonctionnements de l’administration et d’appeler à un renouveau politique.
Sa candidature, bien que pressentie par certains analystes, suscite de nombreuses réactions. Certains y voient l’émergence d’une « troisième voie », en dehors des formations politiques traditionnelles. D’autres s’interrogent sur la solidité de sa base électorale dans un environnement dominé par les poids lourds du RHDP, du PDCI-RDA et du FPI.
Vers une recomposition du paysage politique ?
En se lançant dans la course présidentielle, Toh Bi Irié pourrait séduire une partie de la jeunesse, des indécis et des électeurs en quête d’alternatives. Mais le défi reste immense : structurer un mouvement politique, mobiliser des soutiens régionaux, affronter des appareils bien rodés et proposer un programme crédible dans un contexte économique, social et sécuritaire tendu.
Dans les prochains jours, le désormais candidat devrait entamer une tournée nationale pour présenter sa vision de la Côte d’Ivoire et rallier les soutiens nécessaires pour affronter les urnes.
Le compte à rebours est lancé. À cinq mois du scrutin, cette annonce marque une nouvelle étape dans la course à la magistrature suprême et ouvre un nouveau chapitre dans la carrière d’un homme qui aspire à incarner le changement.
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