Par la rédaction | Lementor.net
La Commission Électorale Indépendante (CEI) a enregistré la liste des vingt premiers candidats déclarés à l’élection présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire. Un moment décisif qui ouvre la phase politique la plus attendue de l’année, marquée par une diversité de profils allant des figures historiques aux prétendants moins connus du grand public.
Une mosaïque de candidatures
Parmi ces vingt premiers postulants, on retrouve des personnalités déjà bien établies, à l’image de Pascal Affi N’Guessan, président du FPI et figure centrale de l’opposition, ou encore Jean-Louis Billon, ancien ministre du Commerce, qui ambitionne de porter haut les couleurs du PDCI-RDA. À leurs côtés émergent des candidatures individuelles aux parcours variés, comme Songon Marcel Akre, Gnongoné Bi Doua Augustin, Brou Justin Roméo, ou encore Namory Traoré. Cette pluralité témoigne d’un climat politique où l’échéance présidentielle suscite un engouement inédit, mais aussi d’une volonté d’exister sur l’échiquier national, même pour des acteurs sans véritable appareil politique derrière eux.
Les visages de l’opposition et de la société civile
La présence de personnalités comme Henriette Lagou, habituée des joutes électorales, ou encore de figures plus récentes telles que Kouamé Armand Koffi, Landry Ngoran et Ngoran Evrard Koffi, reflète une volonté de renouvellement. Pour certains, il s’agit de défendre une cause précise ou de se positionner comme alternative citoyenne. Pour d’autres, la candidature symbolise une manière de peser dans les négociations et alliances à venir. Cette dynamique traduit le rôle grandissant de la société civile et de nouveaux visages dans le processus démocratique ivoirien.
Entre ambitions et réalités politiques
Toutefois, si la diversité est réelle, les équilibres politiques demeurent marqués par les poids lourds traditionnels. Les candidatures d’Affi N’Guessan et de Jean-Louis Billon concentrent l’attention, car elles s’inscrivent dans des appareils structurés et des calculs électoraux plus larges. La plupart des autres postulants devront surmonter le défi de la visibilité, du financement et de la mobilisation, des conditions essentielles pour transformer une candidature déclarée en force électorale crédible.
Un paysage en construction
Ces vingt premiers noms ne représentent sans doute qu’une étape. D’autres dépôts de dossiers sont attendus dans les jours à venir, notamment de figures de premier plan. La CEI, en publiant cette première liste, donne le ton d’un scrutin qui s’annonce ouvert, concurrentiel, et potentiellement historique. À ce stade, le paysage reflète moins un consensus qu’une fragmentation, révélatrice des multiples courants et ambitions qui traversent la société ivoirienne.
La présidentielle de 2025 ne sera pas seulement une compétition de personnalités ; elle sera aussi un test de maturité pour la démocratie ivoirienne. La pluralité des candidatures peut être perçue comme une richesse, à condition qu’elle ne dilue pas le débat de fond et ne détourne pas l’attention des grands enjeux nationaux.
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