Par CB | Lementor.net
La diaspora ivoirienne réunie au sein du Front Commun France a organisé, samedi 30 août, une marche pacifique dans les rues de Paris pour dénoncer un éventuel quatrième mandat du président Alassane Ouattara.
Parti dans l’après-midi de la Place d’Estienne d’Orves (9e arrondissement), le cortège a rejoint le Conseil constitutionnel après un parcours de près de 3 kilomètres. Femmes et responsables politiques de plusieurs sensibilités y ont exprimé une même exigence : des élections présidentielles « inclusives, transparentes et conformes à la Constitution ».
Célestine Kipré, militante du PPA-CI et principale organisatrice de l’événement, a martelé que « la démocratie ne peut être confisquée ». Elle a appelé le Conseil constitutionnel ivoirien à « dire le droit, rien que le droit », tout en plaidant pour que les candidatures de figures comme Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Guillaume Soro soient acceptées. « Nous ne voulons plus de guerre en Côte d’Ivoire », a-t-elle insisté.
Dans le même ton, Irma Adja Laurence, coordinatrice générale de l’UFPDCI pour le District 15 diaspora, a dénoncé un « 4e mandat anticonstitutionnel ». Elle a interpellé Paris et le président ivoirien en affirmant : « La Côte d’Ivoire appartient aux Ivoiriens. Nous ne nous laisserons pas faire, ni aujourd’hui, ni demain. »
Au-delà de la contestation du pouvoir en place, certains intervenants ont élargi le débat à la question de la souveraineté africaine. Pascal Logbo, porte-parole des différentes formations politiques présentes (PPA-CI, PDCI, GPS), a comparé la situation ivoirienne aux luttes menées au Mali, au Burkina Faso et au Niger. « 2025 ne sera pas 2010 », a-t-il averti, annonçant le dépôt d’une motion au Quai d’Orsay le 6 septembre.
Le choix du parcours reliant un lieu parisien central au Conseil constitutionnel a été perçu comme une manière d’interpeller à la fois les institutions françaises et ivoiriennes. Pour les organisateurs, cette mobilisation marque le début d’une série d’actions de la diaspora visant à peser sur le processus électoral à venir.
Leave a comment