par AN | Lementor.net
Le Conseil constitutionnel ayant retenu son dossier, Ahoua Don Mello est le seul représentant du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI) en lice pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025. Dans une déclaration faite le 16 septembre, l’ancien ministre et ingénieur a affirmé qu’il plaçait sa candidature « sous la confiance » de trois figures majeures de l’opposition écartées du scrutin : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Pascal Affi N’Guessan.
Le 8 septembre, la haute juridiction avait publié la liste définitive de cinq candidats retenus, rejetant une soixantaine de dossiers, dont ceux de plusieurs personnalités en vue : l’ex-président Laurent Gbagbo, le président du PDCI-RDA Tidjane Thiam, l’ex-Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, ainsi que les indépendants Antoine Assalé Tiémoko et Vincent Toh Bi Irie.
Face à ce qu’il qualifie « d’instrumentalisation de la justice », Don Mello dit voir dans cette décision un risque de « nouvelle crise » pour la Côte d’Ivoire. « Notre pays est à la croisée des chemins : soit une crise aux conséquences imprévisibles, soit une sortie par le dialogue », a-t-il averti.
S’il reconnaît avoir hésité entre « la résignation » et « l’affrontement dans les urnes », il affirme vouloir poursuivre la bataille électorale « au nom du peuple souverain », et ce, malgré une base électorale encore fragile. À travers sa candidature, il dit s’adresser non seulement aux leaders écartés, mais aussi aux « paysans, commerçants, artisans, étudiants, chômeurs et prisonniers politiques », qu’il appelle à former « une alternative nationale pour une Côte d’Ivoire nouvelle ».
Ancien directeur général du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD) et ex-ministre sous Laurent Gbagbo, Don Mello occupe aujourd’hui la vice-présidence de l’Alliance internationale des BRICS pour les projets stratégiques. Il entend mettre en avant son expérience dans la lutte contre la fraude électorale, rappelant avoir été acteur lors des scrutins de 2000 et 2010.
Dans un contexte de défiance vis-à-vis du processus électoral, marqué par l’exclusion de figures historiques de l’opposition, il met en garde contre le risque d’une confrontation hors du cadre démocratique. « Notre histoire récente prouve que lorsque la bataille se joue dans les urnes, le peuple finit toujours par l’emporter », a-t-il souligné, appelant à une « concertation large » avec les forces politiques et sociales du pays.
Pour Don Mello, le scrutin du 25 octobre est un test décisif : celui de la capacité de la Côte d’Ivoire à réussir « une double transition, vers la démocratie et vers la souveraineté ».
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