À l’ère du numérique, les campagnes électorales ne se jouent plus seulement dans les meetings ou les médias traditionnels. Les réseaux sociaux sont devenus un terrain stratégique pour les partis politiques, mais aussi un espace où circulent rumeurs, désinformation et messages à caractère haineux. À l’horizon 2025, la Côte d’Ivoire devra relever le défi d’un usage responsable et transparent des canaux numériques dans le processus électoral.
Une montée en puissance des réseaux numériques
Facebook, WhatsApp, Twitter (X), TikTok et YouTube sont aujourd’hui les plateformes les plus utilisées en Côte d’Ivoire, notamment par la jeunesse. Les leaders politiques, les militants, les influenceurs et les médias en ligne y déploient des contenus de campagne, des messages de mobilisation, mais aussi parfois des vidéos manipulées ou des affirmations non vérifiées.
Les risques de désinformation
En période électorale, la rapidité de diffusion de fausses informations peut créer des tensions. Rumeurs sur les candidats, faux résultats, manipulations d’images ou discours attribués à tort sont autant d’éléments qui peuvent perturber l’opinion publique. Lors de précédents scrutins, des vidéos sorties de leur contexte ou des déclarations déformées ont alimenté la méfiance et parfois attisé les divisions.
La lutte contre les contenus nocifs s’organise
Des initiatives nationales et internationales émergent pour encadrer l’espace numérique. Le Conseil national de la presse (CNP), l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle (ARCA) et la Haute autorité pour la bonne gouvernance appellent à la responsabilité. La CEI, de son côté, prévoit de collaborer avec les plateformes numériques pour identifier et retirer les contenus à risque.
Des ONG, des collectifs de fact-checking comme Africa Check ou Les Observateurs, et des journalistes engagés dans la vérification d’information jouent un rôle important dans la lutte contre la désinformation.
Le besoin d’une culture numérique citoyenne
Au-delà des sanctions ou des régulations, l’éducation des citoyens au numérique est essentielle. Comprendre comment vérifier une source, recouper une information, ou identifier un contenu malveillant devient une compétence électorale. De nombreuses campagnes de sensibilisation ciblent désormais les jeunes internautes.
Vers une campagne sous surveillance
En 2025, les regards seront tournés vers les canaux numériques, autant que vers les urnes. Les candidats devront faire preuve de responsabilité, les institutions devront garantir l’intégrité de l’information, et les citoyens devront rester vigilants pour que l’espace numérique ne devienne pas un champ de bataille, mais un lieu d’expression démocratique.
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