Par CB | Lementor.net
Une nouvelle attaque meurtrière a frappé le nord-est de la Côte d’Ivoire dans la nuit de dimanche à lundi. Selon un communiqué de l’état-major publié mardi 26 août, des hommes armés non identifiés ont pris pour cible le hameau de Difita, situé à deux kilomètres seulement de la frontière avec le Burkina Faso.
Le bilan communiqué par l’armée fait état de quatre paysans tués, d’un villageois porté disparu et d’une femme grièvement brûlée. Plusieurs habitations ont été incendiées et du bétail emporté par les assaillants.
Le chef d’état-major, le général Lassina Doumbia, a précisé que des unités terrestres et aériennes avaient été déployées pour sécuriser la zone. Mais les assaillants avaient déjà pris la fuite avant l’arrivée des troupes.
Cette attaque relance les inquiétudes sécuritaires dans le nord ivoirien, frontalier d’un Burkina Faso largement gagné par l’insurrection jihadiste. La Côte d’Ivoire partage près de 600 kilomètres de frontière avec ce pays voisin, où les violences armées se multiplient.
Le ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, avait reconnu mi-août que « la situation est préoccupante mais sous contrôle », insistant sur la mobilisation des forces armées face aux menaces terroristes, à la grande criminalité, à l’orpaillage illégal et aux trafics divers.
Si la Côte d’Ivoire avait été relativement épargnée ces dernières années, elle n’avait pas connu d’attaque meurtrière depuis 2021. Cette année-là, une embuscade contre l’armée avait fait 14 morts à Kafolo, suivie quelques mois plus tard du décès de deux militaires dans une autre offensive.
Au-delà de la réponse militaire, Abidjan mise aussi sur des initiatives sociales destinées aux jeunes du nord, afin de les détourner des groupes armés. Une stratégie soutenue par plusieurs partenaires internationaux, dont la France.
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