La Cote d’Ivoire va-t-elle connaitre une paix durable conduisant à une réconciliation entre ses fils et filles ? Il ne serait pas inintelligent d’entrevoir avec plus de sérénité cette paix tant désirée. Les chefs traditionnels bété, remis de l’émotion de la chute de Gbagbo, invitent de façon officielle, leur compatriote, fils et beau-fils Soro Guillaume à un séjour en terre « bété ». Le président de l’assemblée nationale sentant surement l’importance de l’occasion a accepté de gaieté de cœur cette invitation venant des détenteurs de la tradition bété.
Tous, le savons Gagnoa est aussi bien le village de Laurent Gbagbo que son bastion. En période de guerre, se rendre à Gagnoa c’est d’aller sur terrain ennemi mais dans la particularité ivoirienne, se rendre à Gagnoa, et pour Soro, c’est se rendre en famille.
Nul doute que l’occasion sera belle pour se dire les « vérités » qu’il faut et qui sont nécessaires à un retour à la paix définitive. Nul doute qu’au cours de cette rencontre historique, le président Soro dira pourquoi et à qui les cadres de Gagnoa dont Danon Djedje, militants du FPI, devraient demander pardon pour s’être rendus coupable de la déconfiture du tissu sociopolitique ivoirien.
La Cote d’Ivoire, veut de toute évidence, laver le linge sale en famille, en tout cas ce sont les premières impressions qui se dégagent de cette démarche. La seule question est de savoir si les chefs Bétés sauront se défaire de leur tunique d’hommes politiques affiliés au FPI par obligation régionale et aborder les questions qui fâchent avec leur fils qu’est le président de l’assemblée nationale.
Pour rappel, c’est un fils de la cité du Fromager, dans le Goh qui a mis la Cote d’Ivoire à feu et à sang. Ses parents sauront ils condamner tout ce dont le Christ de Mama a fait comme dégâts ? A l’opposée du président Félix Houphouët Boigny, bâtisseur incontestable, Laurent Gbagbo a été tout au long de soin mandat, une toute autre figure. Querelles, bagarres, délations et constante volonté d’aller au charbon. Gbagbo, le destructeur comme dirait l’autre.
Les observateurs de la scène politique ivoirienne se donnent donc rendez-vous le 15 Aout à Gagnoa sur les terres du maitre de la parole aujourd’hui interné à la Haye pour crimes de guerre.
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