Le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, s’est exprimé récemment sur Radio France Internationale (RFI), en réponse aux interrogations sur l’équilibre de la Commission électorale indépendante (CEI) en Côte d’Ivoire. Dans cet entretien largement repris par les médias nationaux, il a notamment abordé le rôle de l’ancien président Laurent Gbagbo dans les discussions autour de cette institution, et a défendu la composition actuelle de la CEI.
Amadou Coulibaly a rappelé qu’au cours de la présidence de Laurent Gbagbo, la CEI comptait déjà des représentants de la Présidence et du ministère de l’Intérieur, des dispositions existantes avant l’arrivée au pouvoir du RHDP. Selon lui, l’affirmation d’une supposée déséquilibre de la CEI est donc infondée. « Il n’est pas juste de prétendre que cette CEI n’est pas équilibrée », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que cette structure reflète une continuité des institutions et non un privilège accordé au pouvoir actuel.
Cette intervention intervient dans un contexte marqué par des discussions intensifiées sur la réforme de la CEI, alors que l’opinion publique et plusieurs partis politiques plaident pour une institution véritablement impartiale. Les élections en Côte d’Ivoire ont souvent été sources de tensions politiques, et la composition de la CEI est régulièrement au centre des débats pour assurer un processus électoral transparent et équitable.
Le porte-parole a tenu à souligner l’ouverture au dialogue du gouvernement pour assurer une stabilité politique durable. Cette position pourrait être perçue comme un signe d’ouverture de l’exécutif actuel envers les figures de l’opposition, y compris Laurent Gbagbo, malgré des divergences politiques passées.
Cette déclaration marque un pas vers l’apaisement politique et reflète une volonté de trouver des points d’entente entre les différentes parties. En appelant à la concertation, Amadou Coulibaly semble vouloir atténuer les critiques et renforcer la confiance dans le processus électoral, un enjeu crucial pour la stabilité de la Côte d’Ivoire en vue des échéances électorales à venir.
Le débat sur la réforme de la CEI et l’équilibre des institutions pourrait, si les discussions se poursuivent, poser les bases d’un climat politique plus apaisé. Cette volonté d’ouverture à l’opposition, et en particulier aux anciens dirigeants, pourrait marquer un tournant dans les relations entre le pouvoir actuel et l’opposition, un signe d’espoir pour les partisans d’une démocratie inclusive en Côte d’Ivoire.
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