Le Pr Daniel Kouadio Ekra, directeur général de l’Institut national d’hygiène publique (INHP), a tiré la sonnette d’alarme quant à une probable résurgence de la dengue en Côte d’Ivoire, à l’approche de la saison des pluies. Il invite les populations à intensifier les actions d’assainissement de leur environnement pour éviter la prolifération des moustiques vecteurs.
Dans une interview accordée au Centre d’information et de communication gouvernementale (CICG), le professeur a rappelé que chaque période de pluies s’accompagne d’une hausse des cas de dengue, en particulier dans la capitale économique Abidjan, mais aussi dans d’autres villes de l’intérieur.
Le moustique Aedes aegypti, également surnommé moustique tigre en raison de ses rayures noires et blanches, est à l’origine de cette maladie virale. Il prolifère principalement dans les eaux stagnantes causées par un manque d’entretien de l’environnement. La dengue se manifeste notamment par une forte fièvre, des douleurs musculaires, des céphalées et une fatigue intense.
Bien que le recours aux tests de dépistage rapide permette un diagnostic précoce et une meilleure prise en charge, le professeur Ekra insiste sur le fait que la prévention demeure la stratégie la plus efficace. Pour cela, il recommande l’élimination de tous les gîtes larvaires tels que les boîtes de conserve, les pneus abandonnés ou encore les récipients d’eau non vidés comme les pots de fleurs.
« Il ne suffit pas de pulvériser des insecticides. Il faut avant tout s’attaquer aux sources de prolifération des moustiques », a-t-il insisté, précisant que la lutte communautaire contre l’insalubrité est bien plus déterminante.
En dépit des opérations de démoustication menées en 2024 dans plusieurs communes d’Abidjan, les moustiques ont rapidement refait surface en raison d’un relâchement des habitudes d’hygiène dans les quartiers, a souligné le directeur de l’INHP.
Il conclut en rappelant que la salubrité de notre cadre de vie est un véritable geste de santé publique, et que la lutte contre la dengue contribue également à freiner la propagation d’autres maladies transmises par les moustiques, comme le paludisme ou la fièvre jaune.
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