L’organisation d’élections apaisées demeure un objectif majeur pour la Côte d’Ivoire, en particulier après les tensions enregistrées lors des scrutins de 2010 et 2020. À quelques mois de la présidentielle de 2025, les autorités ont fait de la sécurité électorale une priorité, dans un contexte où la stabilité politique du pays reste essentielle pour son développement.
Un contexte relativement calme, mais sous vigilance
Depuis 2021, le climat politique s’est progressivement apaisé grâce au dialogue entre les différentes forces politiques et les initiatives du gouvernement pour favoriser la réconciliation nationale. Toutefois, des poches de tension subsistent dans certaines zones, notamment là où la compétition politique est historiquement intense. Le souvenir des violences postélectorales passées pousse les institutions à adopter une approche préventive renforcée.
Un dispositif sécuritaire renforcé
Le ministère de l’Intérieur, en coordination avec le ministère de la Défense, prévoit un dispositif de sécurité adapté pour la période électorale. Des unités spéciales de maintien de l’ordre seront déployées dans les grandes villes et zones sensibles. La Gendarmerie nationale, la Police nationale et les Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI) sont mobilisées pour assurer la sécurité des candidats, des électeurs, des bureaux de vote et du matériel électoral.
Le rôle de l’armée : neutralité et discipline
Les forces de défense et de sécurité ont été formées au respect du droit électoral, de la neutralité politique et des droits humains. Le haut commandement militaire a réaffirmé son attachement à la république, à la stabilité des institutions, et à son retrait des affaires politiques. Cette posture vise à rassurer la population sur le bon déroulement du scrutin.
La CEI et les dispositifs de prévention
La Commission Électorale Indépendante (CEI) travaille avec des partenaires nationaux et internationaux pour prévenir les conflits liés aux résultats, aux listes électorales ou aux opérations de vote. Des mécanismes d’alerte précoce, des cellules locales de médiation et un encadrement des campagnes électorales sont en préparation pour anticiper les tensions éventuelles.
Un appel à la responsabilité collective
Autorités, partis politiques, médias et société civile sont tous appelés à œuvrer pour un climat serein. La mobilisation de tous les acteurs autour d’une même volonté de paix est essentielle pour que la présidentielle de 2025 soit un moment de démocratie apaisée, et non de crispation.
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