Les relations entre les États-Unis et l’Afrique du Sud connaissent un nouveau tournant. Le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a annoncé vendredi l’expulsion de l’ambassadeur sud-africain à Washington, Ebrahim Rasool, après l’avoir déclaré “persona non grata”. Cette décision intervient dans un climat de tensions croissantes entre les deux pays et a été justifiée par des déclarations jugées hostiles envers le président Donald Trump.
Dans un message publié sur le réseau social X, Marco Rubio a accusé Ebrahim Rasool de “nourrir les tensions raciales” et a affirmé que “l’administration Trump n’a plus rien à lui dire”. Il a accompagné son message d’un article du site Breitbart, affirmant que le diplomate sud-africain aurait accusé Donald Trump de mener une “politique de suprématie blanche”.
Ces propos font écho à un discours prononcé par Rasool lors d’une conférence à Johannesburg, dans lequel il aurait critiqué la vision du président américain sur les questions raciales.
L’ambassadeur Ebrahim Rasool, 62 ans, occupait ce poste depuis le 15 janvier 2025, ayant été nommé sous la présidence de Joe Biden, juste avant l’entrée en fonction de Donald Trump. Il n’en est pas à son premier mandat diplomatique aux États-Unis, ayant déjà représenté l’Afrique du Sud à Washington entre 2010 et 2015 sous Barack Obama.
Face à cette expulsion, Pretoria a réagi par un communiqué officiel, déclarant “prendre acte de cette décision regrettable”, tout en réaffirmant sa volonté de maintenir “une relation mutuellement bénéfique” avec les États-Unis.
Cet incident diplomatique survient dans un contexte de relations déjà détériorées entre Washington et Pretoria. En février, Donald Trump avait suspendu tous les financements américains à l’Afrique du Sud, invoquant une loi d’expropriation des terres qu’il considère comme discriminatoire envers la minorité blanche. Une accusation que Pretoria rejette catégoriquement.
Conscient de la dégradation des liens entre les deux nations, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a exprimé son souhait de se rendre prochainement aux États-Unis. Il a reconnu que “tout a déraillé” dans ses relations avec Donald Trump depuis leur premier échange téléphonique après l’investiture du président américain.
Reste à voir si cette visite permettra d’apaiser les tensions ou si cet épisode marquera une nouvelle étape dans la rupture entre Washington et Pretoria.
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