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dimanche , 19 octobre 2025
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Tidjane Thiam : la démission-éclair et la réélection Russe, entre manœuvre tactique et quête de légitimité

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La scène politique ivoirienne a été secouée ces derniers jours par une séquence politique singulière et hautement symbolique. Tidjane Thiam, président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a présenté sa démission de la tête du parti, avant d’être réélu quelques jours plus tard avec 99,77 % des voix. Un événement rare, qui soulève de multiples interrogations : était-ce une simple formalité interne ou une manœuvre politique savamment orchestrée ? À l’approche de la présidentielle de 2025, ce geste soulève aussi des enjeux plus profonds liés à la légitimité, aux pressions extérieures et à la stratégie de survie politique

Une opération maîtrisée dans le fond comme dans la forme

La démission de Tidjane Thiam, annoncée en amont du congrès extraordinaire du PDCI, n’aura duré que le temps de convoquer un vote massif en sa faveur. Dès le scrutin clos, le même homme est reconduit au poste de président du parti, avec une quasi-unanimité. Officiellement, il s’agissait de se conformer aux exigences des textes, qui prévoient une validation de mandat en congrès. Mais dans les faits, cette séquence traduit une volonté manifeste de renforcer sa légitimité interne, dans un contexte de turbulences politico-médiatiques.

Une réponse à des attaques multiformes

Ces dernières semaines, Tidjane Thiam a été la cible de plusieurs attaques médiatiques, de rumeurs judiciaires persistantes et de critiques sur sa nationalité française. Bien qu’aucune mise en cause officielle ne soit établie, l’effet d’accumulation fragilise son image auprès de l’opinion et de certains partenaires. Dans ce climat de suspicion et de tension, la manœuvre du week-end apparaît comme une contre-offensive bien calibrée : faire valider sa direction par les structures du parti, afficher une base soudée, et envoyer un message de fermeté à ses adversaires internes et externes.

Un besoin pressant de légitimité

La réélection écrasante de Thiam ne répond pas uniquement à des considérations techniques. Elle répond à un besoin de légitimation symbolique, dans un parti encore marqué par les tensions post-Bédié et les incertitudes quant à sa capacité à redevenir un acteur central de la vie politique ivoirienne. En obtenant ce score sans appel, Thiam neutralise, au moins temporairement, les voix critiques au sein du PDCI et se présente comme l’unique porteur de l’alternance pour 2025, face à un RHDP toujours solidement installé au pouvoir.

Un calcul politique risqué ?

Mais cette victoire formelle n’est pas sans risque. Elle pourrait être interprétée comme une mise en scène peu démocratique, une démonstration de force qui ne résout pas les questions de fond. Le PDCI souffre encore d’un manque d’implantation dans certaines zones, d’une absence de renouvellement générationnel visible et d’un déficit de dynamique populaire. La réélection de Thiam, aussi massive soit-elle, ne garantit ni une victoire électorale, ni une adhésion massive de l’électorat en 2025. Elle crée une force apparente, qui pourrait s’effriter si elle n’est pas traduite en actions concrètes, en propositions crédibles et en proximité avec les réalités du terrain.

Une première bataille gagnée, mais la guerre électorale reste entière

En définitive, Tidjane Thiam a gagné une manche dans la bataille pour sa survie politique. Il a repris l’initiative, déplacé le centre de gravité du débat et consolidé ses positions. Mais il devra encore prouver qu’il est capable de porter le PDCI au-delà de ses propres cercles, de résister aux offensives judiciaires et d’élargir sa base sociale. À quelques mois du scrutin présidentiel, la recomposition de l’opposition et la stratégie du pouvoir en place détermineront si cette réélection était l’acte fondateur d’une renaissance politique… ou une simple consolidation interne dans une maison encore fragile.

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