Par Jean Pierre Assa
Le gouvernement ivoirien s’apprête à poser un acte fort en faveur des professionnels des médias. Ce lundi 28 juillet 2025, à Abidjan, le Premier ministre Robert Beugré Mambé dévoilera officiellement un programme immobilier spécifiquement destiné aux acteurs du secteur. Cette initiative vise à améliorer les conditions de vie des journalistes, techniciens, animateurs et autres professionnels de l’information, en leur facilitant l’accès à un logement décent.
Longtemps reléguée au second plan, la situation sociale des journalistes ivoiriens fait désormais l’objet d’une attention particulière. Selon les premières informations, le programme reposera sur un partenariat entre l’État, des promoteurs immobiliers agréés et les organisations professionnelles du secteur. Il s’agira de logements à coûts modérés, avec des modalités de paiement adaptées aux revenus généralement modestes des bénéficiaires. Le projet serait localisé à la périphérie d’Abidjan, dans une zone aménagée et sécurisée, et pourrait être élargi aux régions de l’intérieur du pays à moyen terme.
Ce geste symbolique du gouvernement intervient dans un contexte où la Côte d’Ivoire s’achemine vers une échéance électorale majeure en 2025. Il traduit une volonté de reconnaître la contribution essentielle des médias au bon fonctionnement de la démocratie, à la cohésion sociale et à la transparence de la vie publique. Plusieurs syndicats et associations de journalistes ont salué l’annonce, tout en appelant à une gestion équitable et transparente du programme. Des critères d’éligibilité clairs devraient être annoncés, prenant en compte l’ancienneté, l’assiduité dans l’exercice de la profession, l’affiliation à une structure de presse reconnue, et l’absence de contentieux liés à l’éthique journalistique.
Le Premier ministre Beugré Mambé entend ainsi marquer un tournant dans la relation entre l’État et le monde des médias, en substituant aux promesses sans suite une action concrète et porteuse d’impact social. Le projet immobilier, s’il est bien exécuté, pourrait devenir un modèle dans la sous-région, où peu de pays ont osé institutionnaliser un tel soutien en faveur de la presse.
Pour de nombreux professionnels de l’information, souvent contraints à la location précaire ou à des déplacements éprouvants, cette perspective représente une bouffée d’air. Elle redonne aussi une certaine dignité à un métier noble, parfois décrié, mais toujours au cœur de la construction nationale. La cérémonie de lancement prévue ce lundi sera donc suivie de près par l’ensemble de la profession, dans l’espoir qu’elle marque le début d’un nouvel élan pour le journalisme en Côte d’Ivoire.
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