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dimanche , 19 octobre 2025
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Une Diaspora Unie pour la Démocratie et l’État de Droit dans le Sahel Central.

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Bonjour Monsieur !

Je suis Ismaël SACKO, président du parti social-démocrate africain (PSDA) du Mali.

  1. Nous sommes plusieurs leaders maliens établis majoritairement en France puis en Suisse et en Italie qui avons jugé inopportune la décision unilatérale et gravissime de la junte malienne d’engager le retrait du Mali de l’organisation régionale qu’est la CEDEAO.

À cette initiative, nous avons associé nos frères du Burkina et du Niger qui ont volontiers rejoint la dynamique en cours.

Après échanges et discussions, nous avons opté pour une manifestation populaire pour exprimer notre indignation et notre refus de voir nos pays se retirer de la CÉDÉAO. Cela d’autant plus que les juntes des 3 du Sahel central n’ont pas consultés les populations avant de décider du retrait. C’est un manque de respect et c’est une violation de la souveraineté car la souveraineté appartient au peuple. Ici, nos constitutions ont été violées.

Parce que, au Mali, au Burkina et au Niger, il est dangereux d’exprimer son librement son opinion et encore moins de manifester dans la rue contre une décision des juntes, que, nous avons osé et nous nous sommes assumés en tant que citoyens de la CEDEAO pour demander le maintien de nos nations au sein de la communauté régionale.

  1. Nous avons lancé un appel via les réseaux sociaux à l’endroit de nos différentes diasporas qui ont répondu massivement et favorablement.
    C’est l’occasion de remercier l’ensemble des participants du Mali, du Niger et du Burkina et de la Guinée Conakry venus dire haut et fort leur ferme volonté de pas quitter la CEDEAO et d’exprimer notre soif de la liberté et de la démocratie.

La mobilisation fut un franc succès.

Les revendications des manifestants portaient sur les conséquences que va engendrer la sortie. Comme conséquences, ils ont évoqué les difficultés liées à :

La libre circulation des personnes et des bien surtout lors de la traversée des frontières terrestres

Les tracasseries administratives notamment l’éventualité de rétablir des visas entre les pays de la CÉDÉAO et ceux dits de l’AES.

On retient qu’environ 5 millions de maliens et 4 millions de burkinabés et au moins 2 millions de nigériens vivent en Côte d’Ivoire.

Au Ghana et au Nigeria se sont au moins 3 millions de nigériens qui y sont établis.

Au Sénégal, il n’y a pas moins d,1 million de maliens.

Le rétablissement de visa posera des problèmes pour ceux qui seront en situation irrégulière.

Le grand handicap est le document voyage :
Désormais, la carte Nina biométrique ne permettra plus de circuler librement ni la carte d’identité biométrique pour les ressortissants des pays dits de l’AES.

Il faut aussi souligner avec regret qu’à ce jour les 3 pays du Sahel central dits de l’AES ne disposent pas de passeport propre au pays.

Quitter la CEDEAO , c’est aussi ne plus avoir la possibilité d’utiliser un document de voyage avec le label et le logo de la CEDEAO.

Au delà des pays de la CEDEAO, les ressortissants de l’AES seront confrontés au problème d’inadéquation de leur document de voyage (passeport) dans un pays européen. Cela d’autant plus que les 3 états dits de l’AES n’ont pas produit un passeport reconnu par la communauté européenne et internationale.

De même que l’AES est une organisation qui n’a pas de reconnaissance juridique et diplomatique ni dans la CÉDÉAO ni en Europe.

C’est dire que les dirigeants du Mali, Burkina et Niger mettent par nombrilisme, leurs ressortissants dans une grande précarité administrative.

  1. La couverture médiatique a été très satisfaisante. Les médias africains majoritairement et RFI (français, MANDENKA et peulh) en ont fait un relais à hauteur de souhait.

Nous saluons magnifique le travail des influenceurs maliens, Burkinabés et Nigériens qui ont retransmis en direct la manif; ce qui a permis aux maliens et aux connections Ouest africaines de suivre en live les différents narratifs argumentés.

Le grand public ne mesure pas suffisamment les contraintes et conséquences liées au retrait. Beaucoup de nos compatriotes ne savent pas lire et peu de débats ont eu lieu sur le sujet parce que les putschistes censurent tout débat contradictoire à leur pensée unique.

C’est la raison pour laquelle, nous nous efforçons d’informer et de sensibiliser nos différentes communautés via les réseaux sociaux et quelques fois lors des réunions et assemblées. Mais j’avoue ces échanges sont insuffisants et n’ont pas été à grandes échelles.

Grâce aux préparatifs de la manif du 11 janvier 2025, avec l’implication de nos influenceurs, les populations ont commencé à comprendre les vrais enjeux. Fort malheureusem, la sortie est déjà actée au détriment des communautés mais au bénéfice des juntes qui échappent au couperet du protocole additionnel de la CEDEAO relatif à la bonne gouvernance et à la démocratie.

  1. Les conséquences à long terme sont : la precarisation de nos compatriotes dans les pays de résidence.

N’oublions que la CÉDÉAO a déjà prévenu qu’elle n’appliquerait pas la réciprocité du visa tel que l’a proposé les autorités maliennes.

L’impact de notre manifestation est de toucher le maximum de compatriotes des 3 pays , de les sensibiliser et de réussir à inverser le rapport de force pour que nos compatriotes suivent désormais notre mot d’ordre en tant qu’alternative crédible. Et que nous puissions dans une communauté démocratique renouée, revenir à la table de négociation pour réintégrer nos pays.

  1. Il va être difficile de faire un rapprochement entre la CÉDÉAO et l’AES du fait de l’applicabilité du protocole additionnel qui demeure un frein pour les putschistes.

Par contre l’AES, incapable de battre sa monnaie restera tributaire de l’UEMOA qui est une structure en charge de l’économie, des finances et de la monnaie de la CEDEAO.

Les juntes quittent et rompent avec la CEDEAO mais elles restent membres de l’UEMOA afin de pouvoir lever des fonds et accéder à des prêts bancaires dans l’espace. Ironie du sort, les juntes refusent de respecter les lois de la CEDEAO mais continuent de profiter de l’argent d’une de ses structures.

Il n’est pas exclu que d’ici la fin de l’année que les juntes actuelles ne soient plus aux commandes; ce qui facilitera le retour de nos pays dans l’organisation régionale.

  1. Les actions que nous avions entreprises portent sur le plaidoyer.
    Nous avons été butté au refus de la junte malienne et compagnie de revenir sur sa décision jusqu’au-boutiste et illégitime car le peuple n’a jamais été consulté sur le retrait. Elle est illégale car incompatible avec la constitution du Mali.

Cette décision de sortie est suicidaire parce qu’elle va asphyxier nos concitoyens.

  1. La diaspora africaine est entrain de s’organiser. Désormais, c’est la Guinée, le Mali, le Burkina et le Niger qui se sont mis ensemble le 11 janvier dernier pour dire non aux juntes.

Nous sommes en pourparlers avec les diaspora ivoirienne et sénégalaise pour qu’ensemble, nous puissions conjuguer et utiliser nos efforts et nos moyens humains afin de poursuivre l’idéal des pères fondateurs de la CÉDÉAO.

Nous sommes condamnés de rester ensemble. Unis, nous inverserons le rapport de force et nous ferons en sorte les réformes politiques et institutionnelles de notre organisation régionale tiennent compte des intérêts des différentes communautés.

Des réunions sont prévues le week-end du 18 janvier et dans les semaines à venir. Des actions d’envergures, consensuelles et inclusives sont en perspectives.

  1. Aux autorités maliennes, nous leur demandons de mettre l’intérêt du peuple malien au cœur des décisions politiques. Qu’elles travaillent à créer les conditions de l’unité nationale dans le respect des lois et de la constitution en vigueur.

Aux autorités de la CEDEAO, de maintenir le dialogue et de faire évoluer les textes de l’organisation à travers des réformes inclusives et démocratiques qui protègent et engendrent le bien être de nos communautés.

Le protocole additionnel doit connaître une application égalitaire sans distinction aucune.

Que la CEDEAO ne doit nullement tolérer les putschs dans notre espace. La fermeté face aux putschistes doit être de mise. Elle doit éviter de se discréditer par des décisions qui se contredisent.

La constance, la cohérence et la pertinence des décisions doivent tenir compte de l’intérêt de nos peuples. Nulle besoin de fléchir en occurrence.

  1. La société civile africaine et celle de pays membres de la CEDEAO devrait davantage s’organiser pour constituer un contre pouvoir et être une alternative crédible sur la base des arguments solides afin de plaider auprès des instances de décisions africaines et européennes. L’intérêt des communautés doit primer dans tous les cas de figure.

Conclusion

Nous lançons un appel fraternel à toute la communauté africaine à venir soutenir les actions que nous initierons.

Leur soutien pourrait être une bouffée d’oxygène pour sauver des vies en sortant des familles de la précarité.

Oui, nous menons un combat nomble et digne pour consolider des liens séculaires entre différents peuples du même espace . Et nous nous battons pour la restauration de la démocratie et du respect de l’état de droit dans le Sahel central, un Sahel central pris en otage par des juntes qui briment et font assassiner nos populations par Wagner la milice pro russe mais aussi par la famine.

Gardons à l’esprit que la libre circulation des personnes et des biens est un droit au sein de la CÉDÉAO et nous travaillons à réintégrer nos pays au sein de notre organisation commune.

La jonction avec les maliens et nigériens, burkinabés de l’intérieur est nécessaire voire indispensable car l’union fait la force. Nous sommes le relais des structures locales au sein de nos différents pays d’origine.

Les mois avenir seront déterminants. Nous demeurons mobilisés, engagés à réunir les conditions du retour à l’ordre constitutionnel normal.

Paris le 15 janvier 2025

Ismaël SACKO

Le titre est de la rédaction.

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