Selon le bilan annuel publié ce jeudi 12 décembre par Reporters sans frontières (RSF), 54 journalistes ont été tués dans le monde en 2024, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Près d’un tiers de ces décès, soit 18 journalistes, sont imputés à l’armée israélienne, principalement dans la bande de Gaza, qualifiée de « région la plus dangereuse pour les journalistes depuis cinq ans ».
RSF dénonce une « hécatombe sans précédent » à Gaza, où plus de 145 journalistes ont perdu la vie depuis octobre 2023, dont au moins 35 en pleine activité. L’organisation a déposé quatre plaintes auprès de la Cour pénale internationale pour « crimes de guerre » à l’encontre de journalistes.
D’autres pays apparaissent dans ce sombre classement, bien que loin derrière Gaza : le Pakistan (7 morts), le Bangladesh et le Mexique (5 chacun). En comparaison, le bilan provisoire de 2023 s’élevait à 45 journalistes tués au 1er décembre.
L’ONG souligne également les obstacles imposés à la presse internationale pour accéder à Gaza, entravant la couverture de la situation sur le terrain.
Les données divergent légèrement avec celles de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), qui recense 104 décès de journalistes cette année, mais RSF ne comptabilise que les morts directement liées à l’exercice de la profession.
Ce rapport met en lumière le coût humain élevé de l’information, en particulier dans des zones de conflit où les journalistes continuent d’être pris pour cible.
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