À chaque élection nationale, la question du vote des Ivoiriens de l’étranger suscite intérêt et débat. Pour la présidentielle de 2025, environ un million de ressortissants ivoiriens vivant hors du pays pourraient avoir un rôle non négligeable à jouer dans le processus électoral. Encore faut-il que les conditions pratiques et juridiques soient réunies pour assurer leur pleine participation.
Un droit reconnu par la loi
La Constitution ivoirienne garantit aux Ivoiriens de la diaspora le droit de voter, notamment lors de l’élection présidentielle. Ce principe a été consacré depuis plusieurs scrutins, avec des bureaux de vote ouverts dans les ambassades et consulats ivoiriens à travers le monde. En 2020, plusieurs grandes villes comme Paris, Dakar, Ouagadougou ou New York ont accueilli des bureaux électoraux, malgré des défis logistiques.
Une mobilisation variable selon les pays
Le niveau de participation varie fortement selon les pays d’accueil. En Europe, les taux d’inscription restent encore faibles, notamment à cause du manque d’information ou de la complexité des procédures administratives. En Afrique de l’Ouest, où vivent une grande partie des Ivoiriens de l’étranger, la participation est plus significative, bien que les enjeux sécuritaires et les moyens logistiques puissent limiter l’efficacité du processus.
Des enjeux politiques bien compris
Les partis politiques ne négligent plus cet électorat. Certains candidats disposent de relais dynamiques dans les diasporas et organisent des tournées politiques à l’étranger pour renforcer leur image et mobiliser leurs soutiens. Les discours adressés aux diasporas insistent souvent sur la reconnaissance de leur contribution économique à travers les transferts d’argent et leur rôle dans le rayonnement du pays.
La CEI appelée à renforcer l’organisation
Pour 2025, la CEI prévoit de renforcer le dispositif électoral hors du pays. Cela passe par la mise à jour des listes électorales consulaires, une meilleure communication, et une formation adaptée des agents électoraux dans les chancelleries. Un accent particulier sera mis sur l’égalité d’accès à l’information pour tous les électeurs ivoiriens, y compris ceux résidant à l’étranger.
Un vote symbolique et stratégique
Même si le poids numérique des électeurs de la diaspora reste marginal dans le résultat global, leur participation revêt une dimension hautement symbolique. Elle témoigne de l’attachement à la nation, de la volonté d’exister politiquement, et de l’aspiration à contribuer à l’avenir du pays.
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