Crise au Burkina : Ce que propose le projet d ’accord de la CEDEAO

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Nous vous proposons les points essentiels du projet de compromis élaboré sous la médiation de la CEDEAO conduite par le président sénégalais Macky Sall et qui sera soumis mardi, 22 septembre, à un sommet extraordinaire de l’organisation sous-régionale. Compromis qui a été révélé dans le communiqué final lu ce dimanche soir à l’hôtel Laïco par le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo.

Les 13 points du Projet de Protocole d’accord

1.La libération sans condition des personnalités détenues au cours des événements du 17 septembre.

2.La restauration des autorités de la transition avec Kafando comme président.

3.Le retrait des militaires du gouvernement.

4.La reprise du processus électoral avec les élections au plus tard le 22 novembre

5.La CENI doit prendre toutes dispositions nécessaires pour la tenue de la nouvelle date ;

6.Le gouvernement organisera les élections.

7.Le CNT s’abstiendra de légiférer dans les matières autres que celles relevant des élections et des conclusions du présent accord.

8.Les personnes inéligibles pourront prendre part aux élections.

9.Toutes les réformes profondes telles que celles liées à la réforme de l’armée seront laissées à l’appréciation du gouvernement d’après transition.

10.La cessation de la violence.

11.Les Forces de Défense et de Sécurité assureront la sécurité des personnes et des biens sur tout le territoire national.

12.L’acceptation du pardon et de l’amnistie pour les conséquences liées à la présente crise.

13.Le comité des médiateurs veillera à l’application de ces recommandations.

c’est ce projet d’accord qui sera présente aux chefs d’États de la CEDEAO le mardi 22 SEPTEMBRE

Lefaso.net

Burkina Faso : la médiation propose de restaurer le président Kafando et d’amnistier les putschistes

Les médiateurs ont proposé dimanche soir un « projet d’accord politique de sortie de crise » au Burkina Faso, prévoyant de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d’Etat militaire, et d’amnistier les putschistes.

Les négociations se sont poursuivies toute la journée, le dimanche 20 septembre à Ouagadougou. La médiation, conduite par les président sénégalais et beninois, a finalement proposé dans la soirée un « projet d’accord politique de sortie de crise » au Burkina Faso. Il prévoit de restaurer le président Kafando, renversé jeudi par un coup d’État militaire, et d’amnistier les putschistes.

Par ailleurs, cet accord, qui devrait être présenté mardi à l’Union africaine (UA) à l’occasion d’une session extraordinaire, prévoit de maintenir les élections législatives et présidentielle, au plus tard le 22 novembre, et d’y inclure les candidats pro-Compaoré exclus ces derniers mois suite à une loi votée par l’Assemblée intérimaire. 

Le projet d’accord a été lu peu après 18H30 (locales et GMT) par le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Kadré Désiré Ouedraogo.

Il prévoit la « restauration des institutions de la transition et du prédisent Kafando », la « libération sans condition de toutes les personnes détenues suite aux événements », « l’acceptation du pardon et une loi d’amnistie sur les événements consécutifs au coup d’État ». Cette loi devra être votée avant le 30 septembre.

« Poursuite du processus électoral »

En outre, le texte préconise la « poursuite du processus électoral » au plus tard le 22 novembre, alors que jusqu’ici, les élections étaient fixées au 11 octobre.

Point important répondant au mécontentement des militaires putschistes, la proposition prévoit que « les personnes dont les candidatures ont été invalidées seront autorisées à participer aux prochaines élections ».

Le sort du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), à l’origine du coup d’État jeudi et dirigé par le général Gilbert Diendéré, un proche de Blaise Compaoré, est quant à lui « laissé à l’appréciation du président issu des prochaines élections ». Depuis plusieurs mois, la société civile réclame la dissolution de cette troupe forte de 1 300 hommes.

Le président sénégalais Macky Sall, président en exercice de la Cédéao, a annoncé que cette solution serait proposée mardi à l’UA lors d’un sommet extraordinaire.

Le médiateur a lancé « un appel pressant au calme et à la non-violence » : « N’allumons pas un feu que nous ne pourrons pas éteindre », a mis en garde le chef d’État.

« Deux issues s’offrent à nous, a-t-il prévenu: celle que nous souhaitons tous (…), celle de la paix et de la concorde par le compromis, et la deuxième qui mène vers l’impasse (…), dans la violence et le chaos. Dieu nous en garde ! » On pourrait alors « compter non pas les bulletins de vote mais les morts et les blessés ».

Avec AFP

 

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