Le nationalisme ethnique honteux de Moïse Lida Kouassi du FPI en Côte d’Ivoire.

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Qu’est ce qui distingue fondamentalement le discours de Moïse Lida Kouassi une figure emblématique du Front Populaire Ivoirien ci-dessous cité in-extenso, du discours habituel du Front National Français (FN) (maintenant dénommé Rassemblement National)? Absolument rien. Les éléments de langage et les thématiques sont les mêmes.

Qu’est ce qui distingue fondamentalement le discours de Moïse Lida Kouassi une  figure emblématique du Front Populaire Ivoirien ci-dessous cité in-extenso, du discours  habituel du Front National Français (FN) (maintenant dénommé Rassemblement National)Absolument rien. Les éléments de langage et les thématiques sont les mêmes.

Ce discours brode sur les thématiques nationalistes classiques de l’accaparement du pouvoir politique et économique par des puissances étrangères, de l’invasion du pays par des gens venus d’ailleurs, de la désappropriation  et de l’exclusion des nationaux par ces étrangers, de la corruption de la culture et des traditions et du pays par ces derniers, du rassemblement nationaliste des autochtones contre cette insupportable domination. 

 Il est à noter symboliquement que le discours de cette figure emblématique du FPI fut tenu après son amnistie  lors d’une visite rendue à Kouadio Konan Bertin dit KKB, une  figure emblématique du nationalisme ethnique de la fraction identitaire du PDCI. Ce discours fut précédé par le discours évangélique de Simone Gbagbo invoquant l’intervention surnaturelle de l’Eternel des armées, son dieu de la guerre, pour expliquer son amnistie. Cette importation des éléments de langage du discours confessionnel dans le discours politique chez cette figure de premier plan qui se fit tristement remarquer sur ce registre de la plus inquiétante manière au FPI , porte manifestement atteinte au principe de laïcité de l’Etat, une valeur de base du socialisme républicain.

Devrait-on alors continuer à qualifier sans discernement le Front Populaire Ivoirien de  parti socialiste de centre gauche ou même tout simplement de parti révolutionnaire de gauche ? Le FPI n’est-il pas plutôt un parti réactionnaire d’extrême droite et discours démocratique sur le respect des libertés qu’il tient circonstanciellement n’est-il pas un discours démagogique

La France n’est pas la Côte d’Ivoire et Jean Luc Mélenchon qui rejette  le nationalisme ethnique et récuse toute proximité avec Marine Lepen et son Rassemblement National en France  n’est ni Laurent Gbagbo dont certains des conseillers provinrent du Gud, ni Moïse Lida Kouassi qui tient le discours du nationalisme ethnique. La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon situé à l’extrême gauche et qui récuserait toute alliance électoraliste avec les forces du nationalisme identitaire en France, n’est pas le Front Populaire Ivoirien. Elle n’est pas similaire avec ce parti ivoirien prétendument situé à gauche et qui tient pourtant le discours de l’extrême droite identitaire, recherche des alliances électoralistes avec les blocs identitaires de l’échiquier politique de ce pays.  

Le discours emblématique ci-dessous de Moïse Lida Kouassi atteste de cette dérive du Front Populaire Ivoirien vers l’ethno-nationalisme le plus abject. La mise en œuvre de ce programme par le FPI  après sa conquête de l’Etat en 2000  ne fut-elle  pas la cause principale de la guerre civile que le nationalisme ethnique porte nécessairement dans ses flancs ?

Au lecteur d’en juger

 « C’est inadmissible que le député des Abbey s’appelle Bictogo » : Ce que Lida a dit exactement

« Je trouve inadmissible que celui qui parle au nom des Abbey à l’assemblée nationale s’appelle Adama Bictogo ». Ces propos jugés dangereux pour la cohésion sociale ont été prononcés par Moïse Lida Kouassi, le 14 août 2018, alors qu’il recevait la visite de Kouadio Konan Bertin. Voici en intégralité la transcription des propos de Lida Kouassi.

« Notre sortie de prison après sept ans, est un acte qui va dans la bonne direction pour la Côte d’ivoire. Nous sommes sortis et nous apprécions cet acte à sa juste valeur. Notre devoir est de réaffirmer à nos camarades que nous n’avons pas changés. Ils ont essayé de nous briser, briser notre mental que, nous devons réaffirmer nous sommes sortis avec la même détermination, avec le même courage, avec le même dévouement pour notre pays la Côte d’Ivoire.

Nous attendons que ce que le président a si bien commencé, qu’il l’achève. Il se réclame d’un illustre homme du président Félix Houphouët-Boigny, le père fondateur. Nous savons tous qu’ Houphouët-Boigny, à son début, a eu des difficultés. Que le pardon aille au-delà de la discrimination. C’est la décision finale de la CPI en octobre qui pourra donner la paix en Côte d’Ivoire.

Après avoir servi la nation pendant seize ans à l’ Université et enseigné de haut cadres de la nation, après avoir été un an et demi conseillé du président Guéi, après avoir été ministre d’Etat, après avoir été dix ans député à l’assemblé nationale, je ne peux pas accepter de vivre, dans une carcasse de maison calcinée à Lakota alors que celui même qui a été aux commandes de ces faits s’est bâti un quartier à Lakota. Moi je suis assis dans les cendres de ma maison et lui, il a tout un quartier à Lakota et il s’appelle Kouyaté.

Lida Kouassi propos tribalistes ?

On ne peut pas l’accepter. Il faut qu’on s’asseye et qu’on discute. Il y a eu destruction, expropriation, extorsions de biens. A qui incombe la réparation ? Je n’ai pas de véhicule, je ne peux pas prendre le bus. Dans cette maison où j’ai été capturé j’avais huit véhicules que j’avais acquis pour la campagne présidentielle. Non seulement ma maison a été pillée, mais ils l’ont incendiée. Je connais le commando qui est venu chez moi, je connais celui qui le dirigeait.

Je ne comprends pas pourquoi des personnes sont parachutées dans certaines localités pour être des élus de la nation alors que le président Houphouët-Boigny nous a appris la géopolitique. Je ne peux pas comprendre, c’est personnel, le PDCI-RDA nous a dirigés pendant 42 ans. A Lakota, chaque fois que le PDCI-RDA voulait un candidat, pour le représenter et représenter le peuple Dida à l’assemblée nationale que nous appelons en science politique la représentation nationale, il trouvait un Dida pour être le candidat du PDCI-RDA, un Dida militant du PDCI-RDA, candidat du PDCI-RDA pour aller parler au nom des Dida à l’assemblée Nationale.

Si on est Houphouëtiste on doit s’inspirer de cela. Aujourd’hui celui qui parle au nom des Dida de Lakota à l’assemblée nationale s’appelle Kouyaté Abdoulaye. Je trouve inadmissible que celui qui parle au nom des Abbey à l’assemblée Nationale s’appelle Adama Bictogo, que celui qui parle au nom des Agni d’Aboisso s’appelle Sylla. »

Auteur : Dr Alexis Dieth

Source : Cedea.net

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