Peut-on avoir 45 candidatures pour une « élection non inclusive » selon le mot de Tidjane Thiam?

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Le technocrate Thiam n’a pas manqué sur TV5 Monde de brocarder la gestion politique de Ouattara, dressant un tableau sombre du processus électoral.

Un processus électoral qui n’inspire aucune confiance ne peut enregistrer autant de sollicitations par les acteurs politiques.

En 1995, les acteurs politiques significatifs ont boycotté les élections laissant Bédié et Francis Wodié, sans poids électoral en découdre.

En 2000, Ouattara et Bedié, ont été écarté du processus électoral au profit de Gbagbo et Guei.

45 candidats à la candidature, c’est un record !

On peut tout dire de ces élections mais déclamer qu’elles ne sont pas inclusives est loin de la réalité.

Vision politique tubulaire de banquier

Tous les partis politiques d’opposition ont finalement fait acte de candidature après avoir boycotté processus électoral et la CEI elle-même.

Ils sont tous candidats après avoir jeté des meutes inconscientes et casse-pipes contre d’autres personnes qui n’ont rien à voir avec leurs revendications politiques.

Notre globetrotter du monde des finances n’a pas pu lire toutes ces incongruités dans la démarche des opposants.

Il n’a pu également dénoncer les guérillas urbaines revendiquées, pompeusement et faussement appelées « manifestations à mains nues » organisées par des acteurs politiques.

Comment il lui a été impossible de voir que tout se résumait aux pneus et tables de vendeuses brûlés sur les chaussées, incendies des bus et véhicules de transport et attaques de communautés supposées proches de Ouattara ?

Il y a là, un manque de courage politique manifeste, une position partisane, pour celui qui ne cesse de faire déclarations sur la situation politique du pays tout en restant au chaud, dans les fauteuils douillets des bureaux des multinationales.

« Je m’exprimerai le moment venu » chante-t-il quand il peut sans jamais avoir mis le pied au pays depuis 1999.

20 ans d’absence au pays ! Quel amour débordant pour la Côte d’Ivoire.

Fausse virginité politique

Notre vierge banquier affirme également que « Chaque mort Ivoirienne est une mort de trop » mais n’a jamais été indigné par les violences, les violations des droits humains et les conflits communautaires meurtriers quand il était ministre de Bédié de 1995 à 1999.

(Il était à la fois président du BNETD et ministre du Plan et du Développement de Bédié).

Indignations sélective ? Calculée ?

La langue de bois prend ici le dessus sur la réalité des faits.

1997, affrontements meurtriers opposant les autochtones guéré de Fengolo (Duékoué) aux Baoulés.

L’appel à « l’ivoirité » fait des ravages à Abidjan avec l’emprisonnement de la direction du RDR, sans que cela gène notre vierge banquier effarouché par les violences d’il y a quelques jours.

Dès 1998, les conflits fonciers se multiplient et s’enchaînent.

A Saïoua en 1999 conflit meurtriers entre Bétés et Burkinabè.

En novembre de la même année, de graves affrontements opposent les Kroumen aux Dagari, Lobi et Mossi, originaires du Burkina-Faso, tout sur fond de l’idéologie hideuse et meurtrière de l’ivoirité.

Le jeune ministre Tidjane Thiam d’alors ne s’indigne pas, ne s’offusque pas, mieux, il se sussurait qu’il prendrait la place de Duncan, Premier Ministre à l’époque, marqué trop Ouattara quand Bédié était aux affaires.

Mais aujourd’hui, auréolé d’une virginité reçue soudainement des bureaux feutrés de Londres et Zurich, il proclame haut et fort que « (…) j’ai connu une époque où un mort en Côte d’Ivoire c’était les titres de la presse internationale. Revenons à ça ! ».

Que Bédié aurait aimé entendre cela quand il dirigeait le pays avec la bénédiction de Thiam. Gbagbo également dont la gestion fut l’apogée des tueries par balles de manifestants y compris du Pdci qui faisait corps avec le RDR au sein du RHDP.

Mais, les yeux perçants du banquier font des miracles quand il s’agit de faire des bénéfices mirobolants pour les Conseils d’administration composés de Milliardaires occidentaux, mais quand il s’agit de faire une lecture objective de ce qui se passe sans son pays, ll à un parti pris flagrant de militant pro Bédié.

« Pour un homme sans oeillères, il n’est pas de plus beau spectacle que celui de l’intelligence aux prises avec une réalité qui le dépasse. » disait Albert Camus.

2020 sonne l’heure des faux héros, des faux sauveurs, des démiurges qui se sont oint du pouvoir de sauver les autres contre eux-mêmes, beau projet chimérique.

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