La Côte d’Ivoire veut mettre fin au monopole de la distribution d’électricité et d’eau.

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La Côte d’Ivoire, premier producteur d’électricité de l’Afrique de l’Ouest, envisage de libéraliser le secteur de la distribution d’électricité et d’eau, actuellement détenu par deux filiales du groupe français Eranove, la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) et la Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI).

Selon le ministre ivoirien de l’Energie, Thomas Camara, le gouvernement a lancé un appel d’offres international pour sélectionner de nouveaux opérateurs qui pourront concurrencer la CIE et la SODECI à partir de 2023, date d’expiration de leurs contrats de concession.

Le ministre a expliqué que cette réforme vise à améliorer la qualité du service, à réduire les coûts et à favoriser l’accès universel à l’électricité et à l’eau potable, conformément aux objectifs du Plan national de développement 2021-2025.

La Côte d’Ivoire dispose d’une capacité de production électrique de plus de 2 300 mégawatts, dont 25% proviennent de barrages hydroélectriques. Le pays exporte de l’électricité vers plusieurs pays voisins, comme le Ghana, le Togo, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali.

Toutefois, la Côte d’Ivoire fait face à des défis majeurs dans la distribution de l’électricité et de l’eau, notamment des coupures fréquentes, des pertes techniques, des fraudes, des impayés et des difficultés d’extension du réseau. La sécheresse qui sévit depuis plusieurs mois a également affecté la production hydroélectrique, entraînant des délestages.

La CIE et la SODECI, qui sont présentes en Côte d’Ivoire depuis 1960, assurent respectivement la distribution de l’électricité à 3,6 millions de clients et de l’eau potable à 1,9 million de clients. Elles ont réalisé en 2020 un chiffre d’affaires cumulé de 1 000 milliards de francs CFA (environ 1,5 milliard d’euros).

Le groupe Eranove, qui détient également la Compagnie Ivoirienne de Production d’Electricité (CIPREL) et Awale, deux producteurs indépendants d’électricité, est contrôlé par le fonds d’investissement panafricain Emerging Capital Partners (ECP), qui possède 56% de son capital.

Le groupe Eranove n’a pas encore réagi officiellement à l’annonce du gouvernement ivoirien, mais il a affirmé à plusieurs reprises sa volonté de poursuivre ses activités en Côte d’Ivoire et de participer au développement du secteur de l’énergie et de l’eau dans le pays.

Auteur : CB

Source : Lementor.net

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