Impunité-Bavures Du CeCos : Les Graves Révélations De Ange Kessi Sur Guiai Bi Poin

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Les bavures des éléments du Centre de commandement des opérations de sécurité (CeCos) étaient couvertes par leur chef, le général Gui Bi Poin. Cette révélation a été faite hier à l’hôtel Pullman par le commissaire du gouvernement, Ange Kessi, au cours la4ème conférence trimestrielle de la Coalition ivoirienne pour la Cour pénale internationale (CiCpi).Thème : « Lutte contre l’impunité et justice équitable : quelle réalité en Côte d’Ivoire ? ». Selon le procureur militaire, le patron du CeCos protégeait les brebis galeuses au sein de la troupe. « Un vendeur de garba à Abobo, a porté plainte contre un élément du CeCos qui l’a brutalisé parce qu’il a refusé de lui remettre 10.000 Fcfa au lieu des500Fcfa déboursés chaque jour. Malgré le feu vert du ministre de la Défense pour poursuivre le mauvais agent, le patron du CeCos s’est opposé à la décision », a indiqué Ange Kessi. Puis d’ajouter : « Guiai Bi Poin m’a répondu qu’étant général, il ne pouvait pas obéir aux ordres d’un colonel comme moi-même si je suis le procureur militaire ». Le commissaire du gouvernement affirme avoir déposé sa démission sur la table du ministre de la Défense qui lui a demandé de calmer le jeu. «Après le départ du général, l’élément a été radié des rangs de l’armée après avoir purgé une peine de 10 mois », s’est satisfait Ange Kessi qui avait mis en garde l’agent délictueux que son acte ne resterait pas impunis. L’officier magistrat a tenu à préciser que la poursuite contre un agent des forces de l’ordre est subordonnée à l’accord de la tutelle. « Selon la loi de 1974, le procureur militaire ne peut poursuivre un suspect que sur l’accord des ministres de la Défense ou de la Sécurité qui ont 10 jours pour se prononcer », a-t-il indiqué. Par le passé, des militaires auteurs de viols, ont été libérés parce que l’ordre de poursuite est tombé trois mois après les faits. « Les choses ont évolué sous Paul Koffi Koffi(Défense) qui donne son OK dans99% des cas de poursuite qui luis sont soumis. On atteint les 100%avec Hamed Bakayoko de la Sécurité », a reconnu Ange Kessi. Il a plaidé pour l’ouverture des tribunaux de Bouaké et Daloa dont la création a été autorisée depuis1974 afin d’accélérer le traitement de la pile d’affaires qui s’accumule sur sa table. A cause de cette situation, des procès tardent à s’ouvrir au grand dam des victimes qui attendent de voir leurs bourreaux payer pour leurs actes.

 

 

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