La candidature surprise aux législatives du 18 décembre prochain, du 1er Ministre Daniel Kablan Duncan, a suscité de nombreuses interrogations et autant de commentaires. Et les supputations sont allées de plus belles. Toutes les hypothèses, même les plus invraisemblables ont été avancées.
Les langues se sont déliées et se délient à une vitesse vertigineuse. Certaines avancent « qu’il s’agit d’user de leur position de ministres pour ravir le plus grand nombre de sièges au profit de leurs formations politiques respectives que sont le PDCI-RDA et le RDR et se faire remplacer par leurs suppléants ». Quant à d’autres, ils voient plutôt la garantie d’un parapluie : « En obtenant le poste de député, ce serait une garantie pour lui, de demeurer dans les méandres du pouvoir et préserver des subsides en cas de départ du gouvernement. Pourquoi pas pour devenir Président de l’Assemblée Nationale pour se reposer après tant d’années de travail acharné ? ». Pour d’autres, Daniel Kablan Duncan serait pressenti pour occuper le poste de Vice-président de la République. Pour cela : « Selon les changements qui vont survenir en début 2017, changements qui annoncent que le premier Vice-président sera choisi, il serait bon que Kablan Duncan jouisse d’une onction populaire en se faisant élire député, car il est bien parti pour occuper ce poste ». Au-delà de toutes ces hypothèses qui peuvent s’avérer exactes, les unes autant que les autres, des informations venant de sources plus introduites, donnent un autre sens à la candidature du 1er Ministre Daniel Kablan Duncan. Un sens social et humanitaire où le natif de Bassam vient se sacrifier pour sa région natale. Selon ces sources bien introduites donc, Kablan Duncan a été pratiquement ‘’forcé’’ de présenter sa candidature à Grand-Bassam, pour éviter à cette cité bastion du PDCI-RDA, de tomber dans l’escarcelle d’un autre parti politique. Tant les positions étaient tranchées et le consensus impossible entre les nombreux prétendants. « Trop de querelles pour désigner un candidat consensuel », soutiennent-ils. « Natif de Grand-Bassam, Kablan Duncan est appelé en secours, en pompier pour venir éteindre un feu qui pourrait emporter sa cité dans ses flammes. Le consensus et la conciliation y ont été impossibles. Ainsi, c’est un Duncan ‘’forcé’’, qui s’est vu contraint de déposer sa candidature afin de calmer la tempête bassamoise », soutient cet homme avec assurance. Jamais une candidature aux législatives n’aura suscité autant de questions et de supputations que celle du 1er Ministre Daniel Kablan Duncan. De toutes ces hypothèses, laquelle est proche de la vérité ? D’ici peu, les ivoiriens seront fixés.
Khalil Ben Sory
Lementor.net
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