Abidjan, le 21 janvier 2025, marque un tournant pour le secteur touristique et de loisirs dans le district d’Abidjan. À cette date, l’Inspection Générale du Tourisme et des Loisirs (IGTL) du ministère du Tourisme passera à l’action en fermant les établissements non conformes. Cette mesure fait suite à des années de sensibilisation et à une ultime prorogation accordée pour se mettre en règle avec la réglementation en vigueur.
Dernière chance pour les établissements
Depuis l’adoption du Code du tourisme en 2014, l’article 33 stipule que toute activité touristique doit obtenir une autorisation préalable. Malgré les efforts du ministère pour sensibiliser les promoteurs à cette obligation légale, de nombreux établissements continuent d’exercer sans licence.
L’IGTL avait entamé une longue phase de sensibilisation, incluant formations et audiences publiques, afin d’inciter les promoteurs à régulariser leur situation. Mais face au faible taux de conformité, le ministère a décidé de durcir le ton en imposant un délai final au 21 janvier 2025. « Nous avons été tolérants pendant plusieurs années. Aujourd’hui, il est temps de remettre les pendules à l’heure », a déclaré un représentant du ministère.
Une réglementation lourde selon les promoteurs
Les propriétaires de maquis, hôtels, restaurants et boîtes de nuit dénoncent toutefois des procédures jugées contraignantes. « Nous voulons un dialogue pour trouver un accord avant que la fermeture ne devienne inévitable », explique un promoteur.
Pour le ministère, ces critiques ne sont pas justifiées. « Les documents nécessaires sont simples : une pièce d’identité, un contrat de bail ou un acte de propriété, et une lettre d’engagement. Cette licence n’est pas une taxe supplémentaire, mais une obligation légale qui protège les usagers et valorise le secteur », rappelle un technicien du ministère.
Vers un secteur touristique plus professionnel
Le ministère du Tourisme reste ferme : les fermetures auront lieu comme prévu. Cette initiative vise à professionnaliser le secteur, garantir la sécurité des usagers et améliorer l’image d’Abidjan en tant que destination touristique.
Bien que cette décision suscite des frustrations chez les professionnels, elle ouvre également la voie à une réforme essentielle pour moderniser et structurer le tourisme ivoirien. Le ministère ambitionne de transformer Abidjan en un modèle de professionnalisme et de réglementation dans la région.
Un secteur en pleine mutation
La fermeture des établissements non conformes marque le début d’une nouvelle ère pour le tourisme en Côte d’Ivoire. Si cette réforme représente un défi pour les promoteurs, elle est perçue comme un pas nécessaire vers un secteur touristique compétitif, sécurisé et attractif, répondant aux standards internationaux.
Avec cette décision, le ministère du Tourisme espère poser les bases solides d’un écosystème capable d’attirer des investisseurs et de faire rayonner Abidjan sur la scène touristique régionale et internationale.
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