Par Dohotani Yeo | Lementor.net
Le Bureau Ivoirien du Droit d’Auteur (BURIDA) a procédé, le 15 septembre 2025, à une nouvelle répartition des droits d’auteur qui a permis de reverser la somme de 354 millions de FCFA à près de 5 000 créateurs. Ce geste, qui intervient dans un contexte marqué par de fortes attentes de la part des artistes, confirme le rôle essentiel du BURIDA dans la défense et la valorisation des œuvres de l’esprit en Côte d’Ivoire. La redistribution est perçue comme un signe fort adressé à l’ensemble des acteurs culturels, rappelant que leurs efforts de création sont reconnus et soutenus par une institution désormais engagée dans une dynamique de modernisation et de transparence. Pour de nombreux bénéficiaires, ces ressources constituent une véritable bouffée d’oxygène, un appui concret qui leur permet non seulement de surmonter les difficultés économiques actuelles, mais aussi de poursuivre leur travail de création dans de meilleures conditions.
Au-delà de la satisfaction immédiate qu’elle procure, cette répartition illustre l’importance croissante de la culture comme levier économique et social. L’industrie culturelle ivoirienne ne se limite plus à un rôle secondaire, elle participe activement à l’économie nationale en générant des emplois, en favorisant l’entrepreneuriat créatif et en contribuant au rayonnement du pays sur la scène internationale. La démarche du BURIDA s’inscrit donc dans une logique de consolidation d’un secteur qui a souvent souffert du manque de reconnaissance et de la fragilité de ses mécanismes de financement.
Cette opération s’inscrit également dans la volonté affichée par la direction du BURIDA de renforcer la confiance des créateurs, longtemps ébranlée par les polémiques et l’opacité qui ont marqué l’institution par le passé. Les progrès réalisés dans la collecte et la distribution des droits grâce à de nouveaux outils numériques ouvrent la voie à une gestion plus crédible et plus adaptée aux enjeux contemporains. Dans un contexte de montée en puissance de la digitalisation et face à la persistance du piratage, la mise en place de mécanismes de suivi modernes apparaît comme une condition indispensable à la survie et au développement de la filière culturelle.
L’événement du 15 septembre dépasse donc la simple opération financière. Il symbolise la volonté de consolider une économie créative porteuse d’avenir et de placer les artistes au cœur du processus de développement. À travers cette redistribution, le BURIDA rappelle que la création artistique est un bien précieux qu’il faut protéger et encourager, non seulement pour sa valeur esthétique et symbolique, mais aussi pour sa capacité à transformer la société et à participer à la construction d’une Côte d’Ivoire plus inclusive et plus rayonnante.
Leave a comment