Par AN | Lementor.net
La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) a officiellement lancé, lundi 1er décembre 2025, son premier bureau régional à Abidjan, installé à l’immeuble Sama, au Plateau.
La cérémonie a été présidée par le président du Conseil des gouverneurs de l’institution, Dr Cassiel Ato Baah Forson, par ailleurs ministre ghanéen des Finances, aux côtés du président de la BIDC, Dr George Agyekum Donkor.
La ministre ivoirienne de l’Économie, du Plan et du Développement, Kaba Nialé, a salué une « avancée stratégique » pour l’intégration régionale. Elle s’est félicitée du choix de la Côte d’Ivoire, assurant que l’État se tient prêt à faciliter le déploiement des activités de la Banque. Selon elle, cette installation renforce la vocation du pays à jouer un rôle de hub pour les initiatives régionales et transfrontalières.
« Le bureau d’Abidjan permettra une meilleure compréhension des réalités locales, une structuration plus efficace des financements et un impact accru des interventions en faveur des populations », a déclaré la ministre, soulignant l’importance de la proximité dans la conduite des projets de développement.
De son côté, Dr Cassiel Ato Baah Forson a estimé que cette implantation constitue « une étape décisive vers une action plus ambitieuse et plus rapide », traduisant la volonté collective de rendre la Banque davantage accessible, responsable et alignée sur les priorités des États membres.
Le président de la BIDC, Dr Donkor, a, quant à lui, insisté sur la dimension inclusive de cette nouvelle présence. Selon lui, chaque pays de la CEDEAO doit pouvoir ressentir, concrètement, les effets de l’action de « sa banque régionale », à travers le financement, le dialogue et le partenariat.
Créée en 1975 comme bras financier de la CEDEAO, la BIDC soutient le développement économique et social dans les 15 États membres à travers des prêts, garanties, mobilisations de ressources et assistance technique. Au 31 décembre 2024, son capital autorisé atteignait 2,5 milliards d’unités de compte, soit environ 3,5 milliards de dollars américains.
L’ouverture du bureau d’Abidjan marque ainsi une nouvelle étape dans la stratégie de décentralisation de l’institution, avec l’ambition de rapprocher ses services des économies nationales et de renforcer son rôle moteur dans l’intégration régionale.
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