Le président Ouattara vient officiellement en ce jour de prendre fonction pour son deuxième mandat remporté avec plus de 86% des voix pour une durée de cinq ans. Si en 2010, la formation du gouvernement ADO avait été considérablement influencée aussi bien par la longue crise politico-militaire de 2002 à 2007 que par la crise postélectorale meurtrière de 2010, qui a vu la perte de plus de 3000 de nos concitoyens, aujourd’hui force est de reconnaitre que le nouveau président réélu détient les cartes pour sans contrainte mettre en place un gouvernement qui l’accompagnera dans la mise en œuvre de ses deux plus grands chantiers que sont la réconciliation et la lutte contre la pauvreté. Déjà, le président reste ferme sur la participation de l’opposition dans ce futur gouvernement. Le président Ouattara veut se défaire des contraintes et mener à bien la deuxième partie de son projet de gouvernement. Et pour le faire, le président Alassane Ouattara entend mettre en place un gouvernement de travail. Quelles sont les formations politiques qui devraient légitimement se retrouver dans ce système nouveau ? Nous avons essayé d’obtenir ça et là des réponses. Même si elles ne sont pas définitives, elles se rapprocheraient de la future formation gouvernementale qui devrait être conduite par le premier ministre Daniel Kablan Duncan.
Ainsi le RHDP et la société civile devraient faire partie de ce gouvernement de travail. Le RDR et le PDCI-RDA devraient fournir 10 ministres au minimum chacun vue les bonnes relations et le soutient total et sans ambiguïté que le PDCI-RDA a apporté au candidat Ouattara. Cependant des observateurs suggèrent que le RDR pourrait s’en sortir avec 12 ministres si l’on prend en compte le fait que la primature soit toujours aux mains de Daniel Kablan Duncan.
Pour l’UDPCI, ce nouveau gouvernement devrait consacrer l’entrée de nouveaux cadres en addition au fidèle ministre d’Etat de Ouattara Albert Toikeusse Mabri Abdallah, qui une fois encore a dompté l’ouest montagneux au profit de son candidat.
Le MFA d’Azoumana Moutaye aussi devrait se voir récompenser après avoir extirpé de ses rangs et de celui du RHDP, « le ver » Anaky Kobenan, qui compromettait sérieusement la cohésion au sein des Houphouetitses et aussi la possibilité d’une candidature unique. L’unité au sein du RHDP a été sauvée grâce à cette action salvatrice d’Azoumana Moutaye et ses amis.
L’UPCI de Niamien Konan marquera sans doute sa présence constante auprès du président Ouattara, qu’il a soutenu depuis 2010, en conservant son fauteuil ministériel. La première grande innovation serait l’entrée de la société civile ivoirienne dans le gouvernement avec un nombre de 2 à 5 portefeuilles. Pour finir, la création deux secrétariats d’Etats, l’un pour la diaspora et l’autre pour la réconciliation constituent la deuxième possible innovation. L’entrée pour l’heure de l’opposition au gouvernement n’est pas encore envisagée. Mais les derniers développements avec leur présence à la cérémonie d’investiture de ce jour pourraient changer l’appréciation du chef de l’Etat sur cette question.
La rédaction
Lementor.net
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