Le procès de Donald Trump, accusé de tentatives illégales pour invalider les résultats de l’élection présidentielle de 2020, pourrait connaître une suspension. La juge en charge du dossier a en effet annulé vendredi toutes les échéances prévues au calendrier de cette affaire, en réponse à une demande du procureur spécial Jack Smith. Cette décision annonce une possible pause dans cette procédure complexe et sans précédent, à quelques mois de la prochaine investiture présidentielle prévue pour le 20 janvier 2025.
Le procureur spécial Jack Smith, qui mène les poursuites fédérales contre l’ancien président, a justifié sa demande par la nécessité d’analyser cette situation particulière et d’évaluer les prochaines étapes, en adéquation avec les directives du département de la Justice (DoJ). Le procureur a indiqué qu’il rendrait ses conclusions d’ici le 2 décembre, soulignant l’importance de respecter les normes judiciaires et institutionnelles en matière de poursuites contre des figures politiques de haut rang.
D’après des informations relayées par plusieurs médias américains, des discussions seraient en cours au sein du DoJ pour déterminer s’il est possible d’arrêter les poursuites fédérales contre Donald Trump, alors que celui-ci mène à nouveau campagne pour la présidentielle de 2024. Bien que le DoJ n’ait pas fait de commentaire, une politique adoptée il y a plus de 50 ans stipule qu’un président en exercice ne peut être poursuivi sur le plan pénal. Face à cette situation unique, de nombreux experts juridiques estiment que cette politique pourrait être étendue à Donald Trump s’il venait à être élu en 2024, ce qui lui permettrait d’éviter les poursuites durant son mandat.
En cas de retour à la Maison-Blanche, Donald Trump pourrait soit nommer un procureur général qui licencierait Jack Smith, soit simplement ordonner l’abandon des poursuites. Cette affaire suscite de nombreux débats, notamment en raison de ses implications potentielles pour l’indépendance du système judiciaire et le respect des règles démocratiques. Il faudra attendre le rapport final de Jack Smith début décembre pour connaître l’évolution de ce dossier complexe qui mêle justice et politique à un niveau inédit.
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