Alors que les derniers mois de la présidence de Joe Biden se profilent, l’administration démocrate concentre ses efforts pour « placer l’Ukraine dans la position la plus forte possible sur le champ de bataille », selon les mots de Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale. Cette stratégie implique l’utilisation des six milliards de dollars restants d’aide militaire à l’Ukraine, un soutien décisif que Biden espère renforcer avant que son successeur républicain, Donald Trump, ne prenne ses fonctions.
Cette rencontre entre les deux présidents prévue au Bureau ovale sera symbolique à plus d’un titre. D’un côté, Joe Biden, fervent défenseur d’une coalition internationale pour soutenir l’Ukraine face aux avancées russes ; de l’autre, Donald Trump, qui a souvent exprimé sa volonté de mettre fin à la guerre « en un jour », sans pour autant fournir de détails clairs. Certains observateurs redoutent que la vision de Trump n’implique des concessions territoriales de Kiev à Moscou, une option que le Kremlin, en quête de signes de rapprochement, a d’ailleurs interprétée comme un « signal positif ».
Au-delà de l’Ukraine, les dossiers de politique étrangère, notamment au Proche-Orient, ajoutent à la complexité de cette transition. Sullivan, en évoquant la perspective d’une « avancée » dans les semaines à venir, laisse entendre que la Maison-Blanche espère jouer un rôle dans la stabilisation de la région. Pourtant, la relation privilégiée de Trump avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou – qui a déjà salué la victoire de Trump – pourrait annoncer un changement de cap dans la politique américaine en faveur d’Israël, mais peut-être au détriment de la neutralité fragile recherchée sous Biden.
La succession de Joe Biden par Donald Trump dans ce contexte de crises internationales pourrait marquer un tournant dans la diplomatie américaine, dont l’impact se fera ressentir bien au-delà des frontières des États-Unis. Que ce soit en Ukraine ou au Proche-Orient, le monde entier observe et se prépare à une transition incertaine, marquée par des visions opposées sur le rôle de l’Amérique en tant que leader global.
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