Madame la Présidente de l’Université ;
Distingués Membres du Corps enseignant ;
Chers Etudiants ;
Mesdames et Messieurs ;
Madame la Présidente,
C’est avec beaucoup de plaisir que je me retrouve ici, à l’Université féminine Sookmyung. Cette prestigieuse institution a su, au fil des ans, forger sa réputation autour de sa vocation : la formation de la femme, vivier de la nation, que la République de Corée a toujours su magnifier.
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais vous remercier pour l’honneur que me fait votre illustre université en portant son choix sur ma personne, pour cette distinction dont la renommée a franchi les frontières de votre pays. C’est donc avec fierté que j’accepte d’être fait Docteur Honoris Causa. Je reçois cette distinction comme une marque de considération pour mon pays et pour tous les Ivoiriens.
Je voudrais saluer les promoteurs de l’Université féminine Sookmyung pour la justesse de leur vision sur le rôle, combien important, de la femme dans le développement d’un pays. Nous partageons cette vision ; elle rejoint notre politique d’éducation de la jeune fille ivoirienne et de la promotion du genre, qui vise à donner aux femmes, toutes les capacités nécessaires pour leur contribution au développement socio-économique de la Côte d’Ivoire
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Nous sommes convaincus que c’est par l’éducation et la formation, que la femme, partout où elle se trouve, pourra mieux s’affirmer et devenir un véritable agent de transformation et de développement de sa nation. Comme on a coutume de le dire : « éduquer une femme, c’est éduquer toute une nation »
En Côte d’Ivoire, dans le domaine éducatif, la politique de gratuité à l’école et la politique sociale du Gouvernement (distribution de kits scolaires, construction de cantines) ont permis une amélioration notable du taux de scolarisation de la jeune fille. Celui-ci est passé de 77,5% en 2010/2011 à 89,8% en 2013/2014, soit une hausse de 12% en 3 ans.
Quant à la promotion du genre, un Ministère en charge de la Solidarité, de la Famille, de la Femme et de l’Enfant a été créé pour adresser cette question qui constitue un défi pour nos Etats en développement. Dans ce cadre, plusieurs chantiers ont été ouverts par le Gouvernement.
1) Au plan législatif, plusieurs textes ont été pris en vue de renforcer la protection des droits de la femme, en ce qui concerne notamment l’égalité des époux dans le mariage ou encore la protection de la jeune fille en milieu scolaire.
2) Au plan économique, un Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire a été mis en place par la Première Dame, en vue d’aider les plus démunies et leur permettre un accès plus large au financement de projets.
En outre, le projet portant « Protection, Promotion et Autonomie féminine en milieu rural », lancé en février 2014, connait un succès.
3) Au plan social, le Gouvernement a procédé à l’ouverture aux jeunes filles, des concours d’entrée à l’Ecole Militaire Préparatoire et Technique (EMPT) ainsi qu’à la Gendarmerie, jusque-là réservés aux seuls garçons.
De plus, la réalisation du Compendium des compétences féminines, vise à favoriser l’intégration des femmes dans les instances nationales de décision.
Honorables invités,
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais saisir cette tribune pour réaffirmer l’engagement du Gouvernement ivoirien à œuvrer sans relâche à la promotion du genre et de l’égalité des sexes, à la réduction de la mortalité maternelle et infantile, à l’amélioration des conditions de vie des femmes et à leur autonomisation.
Notre ambition est que la femme ivoirienne joue sa partition dans notre société. Reprenant ainsi le thème de la Journée Internationale de la Femme de cette année, je dirai: « L’égalité pour les femmes, c’est le progrès pour toutes et pour tous ».
Madame la Présidente,
Mesdames et Messieurs,
Ma visite en République de Corée est placée sous le signe de la consolidation de nos liens d’amitié et des nouvelles perspectives de la coopération bilatérale. A cet égard, la Côte d’Ivoire envisage de renforcer sa coopération dans tous les domaines et notamment dans le secteur de l’éducation et de la formation avec votre pays. Dès mon retour en Côte d’Ivoire, j’encouragerai les universités ivoiriennes à entreprendre des démarches en vue d’établir des jumelages avec des universités de référence de la République de Corée.
En vous réitérant mes remerciements pour l’honneur que vous m’avez fait à travers cette distinction, je voudrais, pour terminer, souhaiter un avenir radieux à nos deux pays.
Vive la Corée !
Vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie.
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