Abobo : Cimetière Des Martyrs Du RDR : Les Tombes Des Martyrs Ne Doivent Pas Etre Oubliées, Rien Qu’Un Seul Instant

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Dans la broussaille rebelle, une forme blanche triangulaire, envahie par les herbes dévoreuses. C’est le cimetière des martyrs d’Abobo. C’est là que reposent, dans leur dernière demeure, les martyrs d’Abobo. Ces victimes de la crise postélectorale de la présidentielle 2010. Ces personnes que des balles assassines ont arrachées à l’affection des leurs. Ces personnes à qui l’on a pris la vie et dont on abandonne les tombes aux herbes, les obligeant à se retourner plus d’une fois. Nous parlons bien d’Abobo, ce quartier martyr qui a gagné de haute lutte, les municipales au profit du RDR. Abobo, une commune gérée par le RDR. Le cimetière des victimes RDR est à l’abandon. Aucun entretien. La seule plaque qui indiquait ce lieu aux éventuels passants, est à la renverse. Bientôt, elle ne sera plus visible dans la ‘’forêt’’ d’herbes folles. Pour les vivants, la loi dit : « Les personnes humaines sont sacrées et le droit à la vie est un droit inaliénable. La liberté de réunion et la liberté de manifestation sont garanties par la loi », et pourtant ils sont là. Si la loi n’oblige pas les vivants à entretenir la dernière demeure des morts, la morale et la conscience doivent obliger leurs compagnons de lutte, d’entretenir les tombes des martyrs. Ils n’ont pas le droit moral de laisser pousser les herbes autour de tombes aussi symboliques que celle-là. Non, ils ne doivent pas tomber dans l’oubli. Il ne faut pas qu’ils soient tués deux fois, jamais. Il faut que ce lieu soit entretenu. A ces personnes tombées sous les balles assassines de l’ex-pouvoir, Mme Le Pr Henriette Dagri Diabaté, alors Secrétaire Générale du RDR ne disait-elle pas : « Vous avez osé, vous vous êtes engagés, vous n’avez pas eu peur de souffrir et de mourir, vous n’avez pas craint de ne pas vivre assez longtemps pour voir l’aboutissement de votre lutte ». Il ne faut pas que les militants du RDR oublient que de 1994 au 11 avril 2011, cela fait 17 ans de haine, 17 ans de frustration, 17 ans d’injustice, 17 ans de douleur et d’atrocité subies. C’est dire que chacun a échappé d’une manière ou d’une autre à la mort. Donc la mort de ces martyrs n’est pas gratuite et ne doit pas être considérée telle. Ils sont morts pour la cause de la vérité et pour le triomphe de la démocratie. Après l’aboutissement de la lutte aujourd’hui, il faut respecter leur dernière demeure d’où, ils regardent leurs frères de lutte. Que ce soit à Abobo ou partout ailleurs en Côte d’Ivoire, les militants du RDR ne doivent pas tourner dos aux cimetières des martyrs. Jamais.

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