Le ministre d’Etat, ministre de l’intérieur, Hamed Bakayoko n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour ramener à la raison, sur terre, le Fpi et ses alliées en ce qui concerne la nouvelle composition de la CEI. Indiquant qu’il sera en face des parlementaires dans le courant du mois de Mai afin de défendre le projet de loi portant modification, organisation et composition de la commission électorale indépendante, il a invité le Fpi à ne pas réduire la vie d’une nation à des élections.
Cette conférence de presse qui se tenait à son cabinet ce vendredi, a été le cadre pour le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de dire que désormais la Côte d’Ivoire doit éviter de faire comme si elle était encore en crise et prendre des décisions qui s’imposent dans un contexte normal.
« Dans le mois de Mai, nous serons devant les députés, nous souhaitons que ce projet soit adopté en l’état. Ensuite la nouvelle CEI sera mise en place en Juin, les membres éliront le président de la commission et ensuite la CEI procédera à la révision de la liste électorale et à tous ce qui entre dans ses prérogatives » a-t-il révélé ajoutant que le gouvernement a pris une décision après des consultations et il revient au gouvernement d’assumer ses actes et ses décisions.
« La société civile n’a jamais été aussi représentative et le pouvoir n’a jamais été aussi sous représenté dans une CEI tel que cela l’est dans cette nouvelle proposition qui tient compte des propositions faites par le NDI. Je peux même dire que y’a pas photos entre cette composition de la CEI et celle proposée par le Fpi il y’a 10 ans.»
« En 2001, la CEI telle que proposé par le premier ministre d’alors Pascal Affi N’guessan (actuel président du FPI) avait neuf représentants de l’Etat contre trois aujourd’hui. Par ailleurs, cette CEI comptait quatorze membres des partis politiques contre six aujourd’hui et deux places pour la société civile contre trois en 2014. Que le FPI et ses alliés sortent de la mauvaise foi car les Ivoiriens ont d’autres problèmes plus urgents à régler» a dit celui-là même qui donne des insomnies au fpi.
C’est pourquoi Hamed Bakayoko leur dira que « Les élections sont une étape dans l’avancée démocratique d’un pays mais un pays ne se résume pas aux élections. Ce n’est pas à la CEI que l’on gagne des élections mais sur le terrain. Que l’opposition soit rassurée car ce n’est parce que un gouvernement choisit le président d’une CEI que ce dernier donnera forcement des résultats en la faveur. Youssouf Bakayoko a été nommé par l’ex président Laurent Gbagbo mais cela ne l’a pas empêché de donner les résultats issues des urnes en novembre 2011.»
Pour Hamed Bakayoko, les élections se tiendront bel et bien en octobre 2015 afin de sortir définitivement le pays des situations d’exception. Mais bien avant cette date, la CEI sera à pied d’œuvre pour faire toutes les réformes qui s’imposent à elle dans ce contexte nouveau.
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