Guinée: Des manifestations pour exiger la réouverture des classes, font 5 morts

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Depuis plusieurs semaines, Conakry la capitale guinéenne, est secouée par une grève des enseignants vacataires qui exigent leur intégration à la fonction publique. Soutenu par des élèves, le mouvement s’est durci avec l’entrée en grève des syndicats des enseignants du primaire et du secondaire de l’enseignement public qui réclament aussi, une augmentation de salaires et des meilleures conditions de travail. Prenant ses responsabilités face à ces manifestations, le gouvernement avait ordonné la fermeture des écoles le 1er février dernier avant d’appeler les grévistes à la reprise des cours le 13 février. Dimanche 19 février au soir, le gouvernement avait annoncé avoir trouvé un accord avec les syndicats, précisant que « les parties ont convenu de se retrouver lundi 20 pour la signature formelle de cet accord ». Les syndicats ont donc suspendu leur grève, ce lundi 20 février, suite à la signature de cet accord après 13 jours de négociations. Pourtant, contre toute attente, de violentes manifestations ont éclaté principalement dans la banlieue de la capitale guinéenne. Au cours de ces violences, l’on a dénombré au moins cinq morts selon le gouvernement, à Cosa, sur l’axe Bambeto – Hamdalaye mais également à Gbessia, près de l’aéroport, Dabondy ou Yimbaya, des zones habituellement calmes. Les manifestants exigeaient la reprise des cours dans les établissements scolaires publics fermés à la suite de la grève des enseignants. A l’issue de ces violentes manifestations, plusieurs membres de la société civile ont été interpellés. Des arrestations ont été aussi opérées en banlieue. Selon certaines sources, ce seraient 12 personnes  qui auraient été interpellées et des dégâts matériels importants ont été enregistrés. « Conakry a été lundi, le théâtre de manifestations non déclarées et interdites, marquées par des actes de violence, de vandalisme. Elles ont malheureusement causé la mort d’au moins cinq personnes et fait 30 blessés dont des membres des forces de l’ordre », a indiqué le gouvernement guinéen dans un communiqué. Le bilan des morts a été confirmé par une source jointe à l’hôpital Ignace Deen de Conakry où se trouvent les corps. « Les évènements enregistrés lundi après-midi à Conakry, ont largement perturbé la circulation sur les différents axes routiers », a indiqué le porte-parole du gouvernement, Albert Damantang Camara qui a annoncé une réouverture des écoles pour ce mercredi 22 février. Ce que réclamait une partie des manifestants dans les rues, le lundi matin.

Celest-N’Dri Konan

Lementor.net

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