La presse fait ses choux gras ce samedi matin d’une annonce incongrue, liée aux actualités de la justice française, sollicitée par l’ivoirien Michel Gbagbo. Qu’en penser? (http://news.abidjan.net/h/566550.html)
Les juges français devraient avant tout s’occuper des affaires de corruption qui pullulent sans verdict ni sanction des coupables connus en France! Comment une affaire, opposant deux citoyens ivoiriens, et mieux encore, la république de Côte d’Ivoire, à un haut cadre du régime FPI de Laurent Gbagbo, peut-elle faire l’objet d’une assise judiciaire en France? Michel Gbagbo, ivoirien par son père, a été arrêté et incarcéré en Côte d’Ivoire dans le cadre de l’atteinte à la sûreté de l’Etat dont il s’est rendu coupable en ses doubles qualités de haut cadre du régime FPI et de grand confident politique de son propre père.
Michel Gbagbo, qui plus est, doit la vie sauve à la magnanimité et à l’humanisme du régime du Président Alassane Ouattara, qui a veillé à le sauver de la vindicte populaire et à lui accorder une liberté conditionnelle dans le cadre de la justice transactionnelle en cours en Côte d’Ivoire. Faire mousser dans la presse, une convocation judiciaire du sauveur de Michel Gbagbo, le Chef du parlement Guillaume Soro, c’est triplement manquer de respect à la morale universelle, à la justice universelle et à la souveraineté républicaine ivoirienne. Car, on peut se demander quand un Tribunal Ivoirien pourra convoquer et juger la seconde personnalité de l’Etat français à propos d’une affaire franco-française…
Et quant à l’ingrat de Michel Gbagbo, qui se défait maladroitement de sa citoyenneté ivoirienne quand ça l’arrange, qui se plaint au lieu d’être heureux d’avoir été sauvé, je lui donnerai volontiers un conseil fraternel: ne plus jamais s’associer, de près ou de loin, à une atteinte à la sécurité de l’Etat démocratique de Côte d’Ivoire. L’ingratitude est très mauvaise payeuse…
Franklin Nyamsi
Agrégé de philosophie
Citoyen français
Paris, France
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