Tentative D’évasion A La MACA : Le FPI Y Voit Un Problème Politique Et Demande Une Commission D’enquête Internationale

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Dans la nuit du 23 au 24 Juillet 2013, une rixe entre les gardes pénitentiaires et un  détenu de la  Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), a déclenché une offensive des FRCI  contre les prisonniers en panique, bilan : 3 morts selon les décomptes officiels et au moins 50 morts selon les prisonniers qui ont contribué à ramasser les corps et plusieurs blessés graves dont deux, dans un état très préoccupant.

LES FAITS

Des prétextes à la réalité, plusieurs versions ont circulé pour expliquer cette nième barbarie du pouvoir Ouattara contre ses propres citoyens.

A l’origine, un détenu du nom de Yacou le Chinois  qui refuse d’être transféré dans une prison autre que la MACA. Pour faire barrage à ce transfert, il active son puissant réseau de malfaisants qu’il entretien et ces derniers ameutent les prisonniers en ouvrant les portes d’accès aux bâtiments de la prison. Les prisonniers en panique, se ruent dans la cour et trouvent en face d’eux les FRCI qui tirent sans sommation sur la foule en panique. Le vrai bilan reste à ce jour à  déterminer.

LES PRETEXTES

Le premier prétexte utilisé pour justifier l’intervention des FRCI est que la foule en panique était armée. Ce premier prétexte était très grossier et surréaliste car après une fouille minutieuse des chambres des prisonniers, aucune arme n’a été découverte. Cela est tout simplement impossible car un prisonnier, avant d’être admis à la MACA est presque nu et subit une fouille corporelle en règle.

Le deuxième prétexte, celui  de la tentative d’évasion a été retenu pour justifier le massacre. Qui voulait s’évader, le détenu Yacou ou tous les prisonniers? La seule personne qui avait des raisons connues de tous de s’évader selon toute vraisemblance est le caïd Yacou. Le sachant pourquoi massacrer les prisonniers en panique et épargner celui-là même qui est à la base de la panique qui , de surcroit est un FRCI « incarcéré » ayant la liberté d’aller et venir au vu et au su de tout le monde?

ANALYSE

Pour le Front Populaire Ivoirien, ce cas n’est pas isolé, c’est un élément d’une série macabre qui rythme quotidiennement la vie des ivoiriens. A chaque instant des FRCI surarmés avec l’appui de mercenaires installés dans des plantations, des villages, des prisons, ont pour mission officielle ou officieuse d’assurer la sécurité en lieu et place de la police et de la gendarmerie désarmée.

Des faits divers sont montés en épingle avec divers prétextes pour faire massacrer des populations désarmées. De Nahibly, à Angovia en passant par les occupations de terres par les mercenaires de M. Ouattara à l’Ouest, au Nord, au Centre, à l’Est et au Sud, les mêmes scenarios, les mêmes acteurs, les mêmes victimes. Le régime de M. Ouattara est incontestablement et obstinément en guerre ouverte contre la paisible population ivoirienne.

Revendiquer sa terre occupée par un mercenaire, revendiquer la sécurité des plantations pillées par des bandes  armées, revendiquer ses droits sur ses richesses et ses biens sont des appels  lancés aux FRCI et aux mercenaires du régime pour une opération programmée  de massacre. Les prisons dans les quelles sont enfermés les prisonniers politiques du régime, considérés comme des obstacles majeurs à cette politique d’horreur, constituent la cible privilégiée et visible de cette série macabre avec le même scénario.

Pendant que les ivoiriens sont massacrés, emprisonnés et contraints à l’exil, le régime de M. Ouattara dont la mission régalienne est d’assurer la sécurité des personnes et des biens en Côte d’ivoire », organise leur insécurité physique et juridique en multipliant délibérément et impunément les actes de violations constantes des droits humains. Bien au contraire, le régime se préoccupe beaucoup plus de la sécurité juridique, physique et économique des supposés apatrides en leur distribuant des armes et des terres.

Sous le regard complice de la communauté internationale et des organisations de défense des droits de l’homme, la Côte d’Ivoire est en train d’être poussée vers une poudrière antinationale insoutenable et une désintégration sociale  à terme.

NOS PROPOSITIONS

Pour mettre fin à ce scénario macabre le FPI demande :

1-Une commission d’enquête internationale sur les massacres de la MACA pour identifier les vraies causes, les vraies circonstances et le vrai chiffre sur les victimes. Les ivoiriens ne croient plus aux prétextes et aux chiffres de victimes souvent annoncés avant le décompte pour servir d’écran de fumé aux intensions génocidaires du régime.

2-la libération de tous les prisonniers politiques.

3-Le cantonnement immédiat des FRCI et des Dozos. A moins que le régime Ouattara n’est déclaré implicitement la guerre à «ses propres concitoyens », la place des forces armées en période de paix est dans les casernes et pendant cette période, la sécurité des biens et des personnes est assurée par des policiers et des gendarmes qui sont formés à propos. Continuer de contrôler de façon ostentatoire les citoyens ou à assurer au quotidien leur sécurité avec des armes de guerre relève tout simplement  d’un Etat de guerre.

Le FPI demande, en tout état de cause,  à tous les démocrates et à tous ceux qui ont un intérêt certain dans le développement d’une nation unie, solidaire et prospère en côte d’Ivoire, de donner de leur voix à celle des victimes pour que justice soit faite.

Le Secrétaire Général par intérim & Porte-parole

Dr. KODJO Richard

Fait à Abidjan, le 1er août 2013

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