PDCI : Des Jeunes De 68 Ans Pour Remplacer Des Vieux-Jeunes De 79 Ans

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« Il était une fois au Pdci, un jeune de 68 ans appelé Djedje Mady qui réclamait la place de chef  à un vieux-jeune de 79 ans appelé Bedie. Selon les coulisses, le premier soutien de Djedje était le jeune Banny de 71 ans. Pendant ce temps les jeunes gens comme Achi Patrick,  Adjoumani, Djaha Jean, Danho Paulin, Coulibaly Zié Oumar et autres cadres  dans la cinquantaine devront attendre une quinzaine d’année. Les enfants de 40 ans et plus comme Kouadio Konan Bertin dit KKB devront encore souffrir de patience…affaire de âge au Pdci c’est comme apprendre au vieux singe à faire la grimace… » nous disait récemment un doyen de ce parti ivoirien qui exprimait ses regrets face à cette bataille rangée des héritiers d’Houphouët.

Toujours selon ce doyen, il n’a jamais compris comment et pourquoi le PDCI, qui pourtant a formé plus de la moitié des cadres de ce pays, n’arrive pas à tirer  les leçons  des dernières élections. « Toute la direction est dépassée.  Tous nos candidats depuis la présidentielle jusqu’au municipales et régionales en passant par les législatives ne sont plus en parfaite harmonie avec les réalités actuelles. Le PDCI est plus que jamais contraint de faire sa mue. Nos vieux ne sont plus des références  pour cette jeunesse, il faut simplement laisser la place à la génération cinquantenaire pour un avenir du PDCI. Ce n’est pas en présentant un candidat à des élections qu’un parti politique vit, le RDR et le FPI ne sont pas allés aux élections en 1995 et le RDR n’a pas participé aux échéances politiques (législatives et présidentielles de 2000 mais cela n’a pas tué ces partis. Bien au contraire cela a renforcé leur base et a augmenté le nombre de leurs militants ».

A y voir de près nous dira un autre « vieux » du PDCI, ce n’est pas tant la course pour le pouvoir qui intéresse ceux qui s’agitent aujourd’hui autour du 12e congrès mais c’est plutôt « la lutte pour être l’interlocuteur de l’allié au pouvoir. Tandis que Bédié et ses soutiens se la coulent douce et souhaitent poursuivre les choses telles qu’elles sont dans l’alliance du RHDP en « faisant quelques réglages », d’autres estiment être lésés dans le partage du gâteau et veulent un autre interlocuteur pour Alassane Ouattara afin de rediscuter les termes du contrat de l’alliance avant les élections de 2015 ».

Entre temps, d’autres enjeux de taille se présentent aux adversaires de Bédié. Le congrès du PDCI  qui s’est transformé en congrès de tous les partis, engage directement les jeux d’alliance  pour les élections de 2015.  Les adversaires de Bédié sont taxés de lorgner les électeurs du  FPI  pour les élections de 2015. Cependant,  la libération de Affi semble avoir joué contre ces derniers qui ne sont pas sûr de passer le premier tour au cas où le FPI est dans la course pour 2015. Toutefois, une alliance entre ceux qu’on appelle les anti-ado du PDCI avec le FPI afin de retourner au « tous  sauf Ado » n’est pas à exclure même si cela n’a pas donné de résultats escomptés au second tour des élections présidentielles de novembre 2010. Ces candidats contre Bédié, même s’ils arrivent à le battre, devront aller draguer l’électorat baoulé qui voit en Bédié un héritier d’Houphouët Boigny contre qui, toute candidature est une trahison. Comme on le voit, la tâche risque d’être très difficile de conserver un parti unifié après les congrès d’octobre 2013.

Le président Bédié qui vient d’avoir le soutien des délégués et secrétaires généraux s’apprêterait également, en cas de victoire, à régler « ses comptes » avec tous ceux qui ont eu « le courage de s’opposer à lui, lui le vieux-jeune ». Ainsi donc l’une des décisions qui se dessine à l’horizon serait d’écarter Djédjé Mady et un certains nombres de ces soutiens, du pouvoir de décision du parti et de réduire KKB et  ses soutiens au rôle de simple militants qui raseront les murs  de la maison blanche du parti comme ce fut le cas récemment de Palé Dimaté et de Gnamien Yao.

Qui des vieux-jeunes et des jeunes-vieux remportera la victoire à la clôture des travaux du congrès ? « Allons tous au congrès,  il  est souverain et  il tranchera ».

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