Comme prévu, le président du Font populaire ivoirien a entamé, hier, sa tournée de remobilisation dans le district d’Abidjan. A partir de cette première étape, l’on peut affirmer sans coup férir que cette tournée sera beaucoup mouvementée, singulièrement dans la commune d’Abobo où certaines populations et les victimes de la crise postélectorale ne veulent pas voir Pascal Affi N’Guessan. Pour eux, le régime Fpi, qui voulait raser Abobo, ne peut pas revenir narguer les mêmes populations dans la défiance et l’arrogance. Mais avec le discours qu’il a tenu hier à la Place Inch’Allah, l’on peut dire qu’Affi N’Guessan a donné raison à Abobo. Le président du Fpi a en effet tenu des propos qui tournent en dérision le président de la République. Sans le nommer, Affi s’est moqué de la santé du chef de l’Etat en l’accusant d’être un dictateur qui paie pour ses fautes. «Faire la dictature n’est pas chose facile. Si tu ne sais pas le faire, et que tu trimbales les autres par ci, par là, tu tombes malade. Et comme Dieu dit de prier pour les malades, nous allons prier pour tous les malades. C’est pourquoi dans la vie, il faut respecter la loi de la nature. Ne va pas à l’église ou à la mosquée par hypocrisie, sinon Dieu va te confondre et Dieu est entrain de confondre les hypocrites », a nargué le président du Fpi. Mais à la vérité, est-ce que Pascal Affi N’Guessan peut tenir de tels propos dans la commune d’Abobo sans qu’il n’y ait de grabuge ? Lemaire Adama Toungara a été le premier à sonner la charge. «Ceux qui ont propagé la haine et que la justice a pris la décision de mettre en liberté provisoire ont commencé encore à se promener pour parler de concept qui ont brûlé le pays. Que ceux que la justice a mis en liberté par fraternité ne crachent plus sur nos cadavres. Nous n’allons pas accepter et on ne va pas les accepter ici à Abobo tant que leur langage ne change pas. Ils peuvent aller partout où ils veulent en Côte d’Ivoire. Nous n’accepterons plus d’écart de langage à l’endroit du président Alassane Ouattara. C’est pour cela que nous sommes remobilisés. Nous sommes prêts à défendre le président Alassane Ouattara dans les urnes comme dans la rue », a-t-il prévenu. Or, c’est justement ce type de propos que le président du Fpi a servi hier aux populations de Koumassi. Il est annoncé ce dimanche à Abobo. Avec les nombreuses manifestations des jeunes, les déclarations des victimes et les mises en garde des autorités municipales, l’on peut dire que le meeting d’Affi à Abobo, ce dimanche, s’il a lieu, sera celui de tous les dangers.
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