Syrie : Barack Obama S’en Va En Guerre Et Retour Sur Les Conflits Précédents

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Pour ceux qui lisent mes élucubrations depuis plusieurs années, vous devez savoir que je suis un fan de la fameuse phrase qui dit : “Le marché n’apprend rien et il oublie tout”, c’est donc tout naturellement que je me suis dit : “Ok, apparemment, selon le Pentagone, CNBC, le Wall Street Journal, le Journal de la RTS et la radio Rires et Chansons, demain c’est la guerre en Syrie” – bon d’accord c’est la guerre en Syrie depuis deux ans, mais là ça va être la vrai guerre… contre des étrangers je veux dire… cette fois le peuple Syrien ne va plus se prendre des bombes de fabrications russe sur la gueule, mais des bons produits américains, bien précis qui vont faire des frappes “chirurgicale”.

Il faut savoir que quand on parle de frappe chirurgicale, c’est soit à propos de la précision ou à cause des conséquences. Plus souvent des conséquences sachant qu’un chirurgien est tout de même mieux formé qu’un militaire.

Mais là n’est pas la question. Je me suis donc dit : “bon sang mais alors demain c’est la guerre !!!” puis immédiatement je me suis dit qu’il n’était peut-être pas idiot de voir se qui se passait dans les comportements historiques des investisseurs, traders et/ou autres fund managers.

Bon, tout d’abord il faut savoir que même si cette race de gens sont des capitalistes exacerbés qui ont fait leur “coming-out”, ils n’en restent pas moins des hommes.. des humains quoi.. Donc dès qu’on leur parle de guerre, tout le monde part en courant dans tous les sens, telle une armée de poulets qui se seraient fait couper la tête. Le tout en hurlant : “OH MY GOD, OH MY GOD, OH MY GOD, OH MY GOD,OH MY GOD, OH MY GOD”, le tout 800 fois de suite. Puis tout à coup, le hurlement cesse et l’intervenant boursier se calme, se regarde devant le miroir, il voit alors qu’il a les yeux injectés de sang, la bave aux lèvres et qu’il ne sait même plus pourquoi il hurlait.. Alors il se dit : “Mais pourquoi je hurlais, moi ? – ah oui, la guerre, oh my god…ça me revient” – là en général il marque une pause et soudainement il repart en courant, mais cette fois il hurle “On va tous mourir, on va tous mourir, on va tous”.. En général, à la troisième fois, il cesse et se dit : – mais en fait, c’est où la Syrie ?

À partir de là, il va sur Google Maps, se rend compte que Damas est à 10’000 kilomètres de Milwaukee et que ça ne vaut vraiment pas la peine se s’exciter et là, il rachète. En gros, le trader moyen à la mémoire d’un Tamagochi dont les piles sont déchargées et le temps de réaction d’Usain Bolt au départ du 100m. Ce qui fait qu’historiquement on a peur AVANT et/ou pendant le début d’un conflit, mais dès que l’on se rend compte que l’on se rend compte que l’on peut très bien vivre avec Saddam Hussein au fond d’un trou et que ça ne changera pas l’ambiance des conférences de l’ONU, on reprend notre vie habituelle, comme avant. Du coup on se demande pourquoi on continue de baisser AVANT, puisque l’on sait que de toute manière on remonte APRÈS !!!

Ça c’est le côté “j’oublie tout” du marché…

J’ai donc fait me devoirs, quand Bush père est entré en Irak, c’était comme ça… Quand Saddam est rentré au Koweit, juste avant, c’était comme ça. Quand Mister Bretzel est revenu sur les traces de son père en 2003, bingo, encore pareil… Il n’y a donc pas de raison que ça change cette fois-ci. Et puis si l’on va plus loin, une bonne guerre a toujours été un bon catalyste haussier pour les marchés. C’était le cas en 1991, ce fût le cas en 2003 et ça risque d’être pareil en 2013. Je dois dire que la seule inconnue, c’est ce qui s’est passé quand François Hollande est rentré au Mali il y a quelques mois, ça doit sûrement être parce que tout le monde s’en foutait.

En résumé, quand on regarde le graphique ci-dessous, on se dit effectivement que l’on est en train de rejouer la scène de 2003…

La seule question qui me taraude, c’est de savoir ce qui se passe quand le marché fait comme si il allait y avoir la guerre et que finalement ça finit en queue de poisson. Je n’ai pas de données historiques pour savoir ce qui s’est passé quand finalement il ne s’est rien passé.

Et puis si on veut être tenu au courant de ce qui se passe sur le terrain, voici la dernière infographie de chez Reuters. Sur cette infographie, on peut bien voir que tout le monde se rapproche et se prépare, les français, eux, ils sont à Toulon, mais ce n’est pas grave, la Syrie c’est à gauche en sortant du port…

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