Au cours du conseil des ministres de ce jour, une communication a été faite au titre du ministère de la justice sur les procédures judiciaires liées à la crise postélectorale et aux différentes attaques dont le pays a fait l’objet en 2012. Le ministre Koné Bruno Bruno, porte-parole du gouvernement a indiqué qu’Il s’agit de l’opération d’exhumation et d’identification des corps des audiences des cours d’assises, du dégel des avoirs et des détenus.
En ce qui concerne l’opération d’exhumation et d’identification des corps de la période post crise et de personnes enterrées en dehors des lieux d’inhumation connues, l’on note que 142 corps ont pu être identifiés dans le district d’Abidjan avec 121 certificats de décès délivrés. A l’ouest du pays, les opérations de recherches ont permis de recenser 15 tombes et 22 fosses communes.
Les audiences des cours d’assises ont repris dans les différentes cours d’appel sur les affaires criminelles et les délits annexes à ces crimes et environ 250 dossiers ont été examinés lors de la première session. Au niveau de la cellule spéciale d’enquête, 61 procédures ont été conduites qui ont permis 23 renvoies devant le tribunal correctionnel.
Au chapitre des comptes bancaires, le porte-parole du gouvernement a révélé que sur 289 comptes gelés au départ, 209 ont fait l’objet de dégel et il y a 80 dont le gel est encore maintenu. « Les raisons qui sont très claires. La première raison est que ces personnes figurent sur des listes de l’union européenne et des nations unis et que nous n’avons pas encore de décision permettant de sortir ces personnes de cette liste. La deuxième raison est que dans certains cas, les sommes gelés confirment certains des faits qui sont reprochés à ces personnes-là» a-t-il dit.
Parlant de la situation des détenus, selon le ministre Koné Bruno il y en avait 659 après la crise et les attaques de 2012. 275 personnes bénéficient d’une liberté provisoire et 384 sont maintenus en détention parce que prises en flagrant délit au moment des attaques entre la fin de la crise et la fin 2012. Tout justifie que ces personnes ont porté atteinte à la sureté de l’Etat. Ces personnes étant dangereuses, rien ne justifie qu’elles soient en liberté provisoire a-t-il dit
« Nous savons les salaires des uns et des autres, nous savons leurs activités annexes, et nous sommes en mesure de dire qu’il y a des indices pour certains, qui confirme que les sommes trouvées sur leur compte confirment des crimes économique. Dans ces conditions, nous attendons que la procédure aille jusqu’à son terme et si ils sont blanchi, ils pourront disposer de ces sommes. C’est pourquoi Le chef de l’Etat a demandé que des mesures soient prises pour accélérer ces procédures » a-t-il terminé sur ce volet
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